A présent, au temps de la Wifi, de la connexion sans fil et des packs mobiles, à Sidi Aïch le temps est à la régression même si on peut lire en grosses lettres sur les devantures de ces commerces d’un nouveau genre «Internet à haut débit», ou encore, «Connexion ADSL».
Dès le début des années 2000, et au grand bonheur de beaucoup de citoyens à la recherche de nouveaux espaces d’expression et de nouveaux horizons, Sidi Aïch était l’une de ces villes qui se sont placées en pole position concernant l’investissement dans l’Internet, ce nouveau créneau qui faisait miroiter un avenir tout en rose pour une profession qui était au tout début de ses premiers pas. Malgré les prix pratiqués à l’époque et qui étaient, il faut le dire, très élevés, ces lieux conviviaux, que sont devenus les cybers, ont vite remplacé les cafés et autres salons de thé qui étaient jusque-là les seuls endroits où la plupart des gens passent leur temps libre et ce, en l’inexistence des bibliothèques et autres lieux qui peuvent satisfaire leurs curiosités. A présent, au temps de la Wifi, de connexion sans fils et des packs mobiles, à Sidi Aïch le temps est a la régression même si on peut lire en grosses lettres sur les devantures de ces commerces d’un nouveau genre «Internet à haut débit», ou encore, «Connexion ADSL». Cependant, les citoyens ont depuis longtemps compris que ces slogans sont trop beaux pour être vrais. En effet, beaucoup de citoyens de cette ville ne disposant pas chez eux de cet outil moderne et plus que nécessaire, leurs seul salut réside dans les quelques cybercafés encore en activité étant donné que certains ont déjà mis la clef sous le paillasson à cause des multiples contraintes qu’ils ont rencontrées dans l’exercice de leur fonction. Ceux qui ont réussi à surmonter les difficultés et à franchir tous les obstacles, sont désormais confrontés à un autre problème plus complexe et plus crucial, à savoir un débit très bas qu’ils payent au prix du haut débit, selon leurs dires. Un de ces malheureux propriétaires de cybers, en l’occurrence M. Aissani, nous dira à ce sujet : «Notre quotidien dans cette profession est fait d’un lot de problèmes insurmontables, à savoir un débit très faible, des déconnexions à répétition et une connexion presque impossible après 17h et les week-ends». Sur l’autre rive de la Soummam, du côté de La Mission, M. Bouklila propriétaire du plus grand cyber de la ville, très fréquenté à toutes les heures de la journée, le constat est là aussi amer. Le propriétaire comme tous les clients que nous avons approchés nous a déclaré la même chose, à savoir : « Un débit très faible qui, parfois, ne vous permet même pas d’ouvrir votre boite E-mail, ajouté à cela, des déconnections à répétition qui compliquent encore plus la tâche aux internautes». Un peu plus loin, à seulement quelque 100m de la SSSA, même son de cloche chez le propriétaire du cyber Amiri Sabrina où Da Omar est allé même jusqu’à faire à trois reprises le test de la bande passante, c’est-à-dire un test qui mesure le débit de sa ligne, grâce à un outil (site) Internet spécial, et là il faut dire que la différence était vraiment astronomique entre le débit qu’il devait normalement recevoir et la réalité. Les propriétaires des cybers semblent désorientés et ne savent plus à quel saint sae vouer, et les amoureux de la grande toile mondiale se demandent quand le rêve d’un haut débit deviendra enfin réalité.
A. T.