“L’Algérie a clôturé l’année 2010, avec des recettes des hydrocarbures de 55,7 milliards de dollars en 2010 « , a indiqué hier matin, M. Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines.
» Les recettes des hydrocarbures de l’Algérie (pétrole et gaz) sont en hausse de 25% par rapport à l’année 2009 « , a ajouté le ministre. Selon le premier responsable de l’énergie et des mines, » la production des hydrocarbures a enregistré en 2010 un léger tassement et non pas une régression, et ce qui compte c’est la valeur des exportations et non pas les volumes exportés « . M. Youcef Yousfi a fait savoir que la part des partenaires étrangers est importante en matière de production, elle a atteint presque 50% de la production du pétrole, mais en matière de valeur des exportations, elle représente 6%. Suite aux différents scandales de corruption qui ont secoué la Sonatrach, le ministre de l’Energie et des Mines a, à cet effet, indiqué que la production des hydrocarbures n’est pas menacée.
S’exprimant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le ministre a reconnu dans ce sens, qu’ »il y a un certain nombre de déviations que je regrette. Il y a un certain nombre de choses illégales qui ont été commises. Les choses sont entre les mains de la justice ».
Tout en qualifiant ces scandales de « sérieux » et d’ » inadmissibles », le ministre dira que ce constat n’empêche pas « la Sonatrach d’aller bien. Le secteur des hydrocarbures va bien. Il n’y a pas de danger en ce qui concerne ni la production des hydrocarbures, ni leur exploitation, ni leur commercialisation ». En vue de renforcer le contrôle interne au niveau de la Sonatrach et éviter de nouveaux scandales, l’invité de la Radio nationale a déclaré que des mesures ont été prises notamment en ce qui concerne la rédaction des cahiers des charges et le recrutement.
» Nous allons essayer de rédiger de manière plus fine les cahiers des charges. Nous allons être plus attentifs au moment de l’examen des appels d’offres. Nous allons également faire un contrôle interne au niveau de la Sonatrach pour contrôler les dépenses. Il faut que chaque responsable qui dépense de l’argent soit certain qu’il sera contrôlé « , a-t-il encore expliqué.
Pour ce qui est du recrutement, le ministre a expliqué que » Nous allons également être très regardants, l’objectif est d’assurer des concours de façon à ce que la Sonatrach soit ouverte à l’ensemble des Algériens selon leurs compétences ».
» Outre le code d’éthique, mis en place par la Sonatrach, des institutions de contrôle interne au niveau de la Sonatrach et des structures d’inspection au sein du ministère vont être renforcées « , a-t-il encore expliqué.
Par ailleurs, et en ce qui concerne le projet allemand de production de l’électricité solaire Desertec, le ministre fera savoir que l’Algérie n’a pas encore dit oui à ce projet. » Le gouvernement algérien n’a pas donné son feu vert à Desertec ni son feu rouge. Nous discutons avec l’ensemble des partenaires qui peuvent entrer dans le cadre de la réalisation de notre programme « , a précisé le ministre de l’Energie.
En outre, le ministre n’a pas écarté la possibilité d’une révision progressive des tarifs de consommation de l’électricité. » A moyen terme, le citoyen doit participer « , a-t-il dit. M. Yousfi a en outre, indiqué que l’Algérie prévoit d’exporter 2000 mégawatts d’électricité solaire en partenariat avec des européens d’ici 2020. « Si l’Europe ouvre ses portes et si les conditions sont réunies, on peut arriver à exporter jusqu’à 10 000 mégawatts vers 2030 « , a-t-il renchérit.
Lemya Ouchenir
