Cette nouvelle année s’annonce bien à Frikat avec l’attribution de vingt logements sociaux. Il faut dire que dans cette municipalité où le parc immobilier est en dessous des espérances des demandeurs de logements, une telle attribution constitue un événement. Selon une source locale, la liste établie ne comporte que les citoyens qui habitent dans les gourbis en roseaux du chef-lieu. « C’est une façon d’éradiquer à jamais ce bidonville. C’est pour cela que nous avons fait ce choix. En plus de cette éradication, nous allons bénéficier de ce site dont notre commune a vraiment besoin afin de lancer d’autres projets d’autant plus que les assiettes foncières se font de plus en plus rares à Frikat », nous a confié la même source. A Frikat, des programmes de logements sociaux locatifs ne sont pas lancés en raison de ce manque. Pour les autres, c’est-à-dire, ceux qui n’ont pas encore bénéficié ils vont attendre la réalisation du programme destiné à cet effet, c’est-à-dire, les logements RHP dont vingt-quatre sont déjà confiés. Dans cette municipalité créée avec le découpage administratif de 1985, le nombre de logements réalisés est très minime alors que ceux (APC-CNEP) sont toujours squattés, bien que des décisions de justice aient été rendues. A Frikat, soulignons-le encore une fois, de nombreuses demandes de logements sont en instance, mais la plupart des habitants recourent à l’habitat rural, une forme qui a donné ses fruits, quand on sait que, selon les chiffres en notre possession, communiqués par les autorités locales, 85% de ceux ayant obtenu les aides ont achevé leurs habitations. Les responsables locaux, dont les bureaux sont submergés de demandes, souhaitent que les pouvoirs publics leur accordent des quotas plus conséquents afin de satisfaire leurs concitoyens. Pour le moment, par rapport aux logements attribués, aucune contestation de quelque nature soit-elle n’y est enregistrée.
Amar Ouramdane