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La cueillette de la caroube tire à sa fin

La cueillette de la caroube dans la région de Seddouk tire à sa fin sans faire beaucoup d’heureux en raison de la médiocrité des rendements engendrés par les neiges persistantes de l’hiver, qui ont ravagé la production, contrairement à celle de l’année dernière qui était des meilleures sur une période d’une trentaine d’année. “Certes durant les années où les fellahs travaillaient leurs terres, nous avons obtenu plusieurs fois de bons rendements mais pas comme ceux de l’année passée qui ont atteint un niveau très élevé jamais égalé”, dira Hocine, un agriculteur ne vivant que de l’agriculture. Le caroubier qui a été délaissé pendant des années où les propriétaires ne savaient pas quoi en faire de son fruit qui était abandonné dans les champs, retrouve durant ces cinq dernières années sa place d’antan, grâce à l’économie de marché qui a permis son exportation vers les pays d’Europe comme au temps de jadis. Récolté entre août et septembre, il fait le bonheur des chômeurs et des écoliers, durant les grandes vacances scolaires, période propice pour la collecte. Ils sillonnent les champs, sacs au dos ou en bandoulière à la recherche d’une production qui est vendue d’avance chez Moumouh, un marchand ambulant spécialisé dans l’achat de la production agricole chez les particuliers.“A partir de l’application effective de la loi sur la révolution agraire instituant que chaque région doit assurer son autosuffisance interdisant ainsi les ventes en dehors de la wilaya, les fellahs abandonnaient la production du caroube, comme celles des autres produits agricoles du terroir dans les champs sans se donner la peine de les cueillir. Ces dernières années, avec la dégradation du pouvoir d’achat et le chômage endémique qui sévit dans la région, les maraudeurs chômeurs, les enfants en particuliers, trouvent une aubaine dans la cueillette de ce précieux produit très demandé. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de trouver une corne de caroube dans les champs”, poursuit-il.

L. Beddar

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