Dans le cadre de la poursuite du programme de la résorption de l’habitat précaire, car ce dernier défigure réellement l’aspect urbanistique des villes, et rend la vie des plus insalubres pour ses habitants, la commune de Bouira vient de procéder avant-hier au recasement de 16 familles. Ces familles habitaient un baraquement qui date de l’ère coloniale, et ou les conditions d’existence n’étaient pas favorables. Ce bidonville se trouve mitoyen avec l’école Larbi Tebessi, qui est non loin du siège de la wilaya et de la maison de la culture. Ainsi les 16 familles évacuées ont bénéficié des logements décents et neufs situés au niveau des 338 logements qui donnent face à la cité universitaire pour filles. Certainement, les éléments pour une meilleure vie s’y prêtent au niveau de ces logements, ou les nouveaux bénéficiaires trouveront de l’eau potable en abondance, du gaz naturel, du transport, et toutes les commodités inhérentes au confort. Les maisons vétustes ont été aussitôt détruites par les agents de la municipalité et l’assiette foncière récupérée afin de construire en ce lieu et place, 50 logements sociaux participatifs, qui viendront s’ajouter à d’autres logements en voie de réalisation, grâce aux multiples programmes dont la commune de Bouira a bénéficié. Il est vrai aussi que durant les trois années qui se sont écoulées, la commune de Bouira a connu une avancée indéniable dans l’éradication de l’habitat précaire car plusieurs quartiers délabrés appelés communément «Haouchs», ont été rasés et leur occupants recasés. Nous citons à titre d’exemple l’un des quartiers le plus ancien, le plus dense et populaire, Gouizi Saïd, qui comportait plus de 700 familles relogées par groupes, au fur et à mesure que des quotas de logements étaient disponibles à cet effet. Un autre bidonville parmi les plus denses fut rasé également, et ses occupants recasés, d’où le nom de Aigoune Saïd. Dernièrement ce fut le tour des Haouchs, Sidhoum, et Larbes, de subir la démolition, jusqu’à ce qu’il en soit fini de ces anciennes bâtisses construites en matériaux hétéroclites, déformant le tissu urbanistique de la ville.
Fahem H.

