Le comité de soutien à Mohamed Baba Nadjar a tenu un rassemblement, hier, devant la Maison de la presse, pour dénoncer, d’abord « le refus en cassation de la condamnation arbitraire de Mohamed Baba Nadjar à perpétuité », et informer, pour la même, « la grève de la faim illimitée entamée par le condamné depuis le 19 décembre écoulé ».
L’affaire remonte, en effet au mois d’octobre 2005, quand le jeune Bazine Brahim, « membre connu du CR-A et ex-membre du FFS », informe Kameleddine Fekhar, « fut aspergé d’essence avant d’être brûlé vif ». Plus explicite, M. Fekhar a souligné « qu’un brassard de la fédération du FFS de Ghardaïa et une revue de la fédération ont été saisis par la police au domicile de Baba Nadjar ».
Kameleddine Fekhar, ex-militant du FFS et responsable du comité international de soutien à Mohamed Baba Nadjar, a ajouté dans une déclaration de soutien au jeune Baba Nadjar que « la victime avait déclaré qu’elle était agressée par deux individus cagoulés qui avaient pris la fuite sur une mobylette ». Il a souligné que le jeune Baba Nadjar travaillait dans une ferme à Zelfana, à quelques 60 KM de Ghardaïa.
Pour la famille Baba Nadjar, le jeune « Mohamed est innocent ». La famille ainsi que les comités de soutien dénoncent « une instrumentalisation criarde de l’appareil judiciaire ».
Dans une lettre adressée par le jeune Baba Nadjar, depuis la prison de Babar, de Khenchela, il estime que « sa lettre est un appel aux honorables personnes pour me sauver de cette injustice dont je souffre depuis mon incarcération arbitraire en 2005 pour homicide volontaire avec préméditation ». Il affirme, à travers sa lettre « que je ne connais, ni de près ni de loin la victime ». Le refus de pourvoi en cassation introduit à la Cour suprême, « me pousse à engager une grève de la faim illimitée à compter du 19 décembre, jusqu’à ce que mon innocence soit prouvée ».
Dans leur déclaration, les membres du comité de soutien, qui ont observé un sit-in devant la Maison de la presse d’Alger, appellent les autorités judicaires à la « réouverture d’une enquête sérieuse sur l’assassinat du regretté Brahim Bazine », et exigent « la libération provisoire de Baba Nadjar en attendant son nouveau procès, juste et équitable ».
M. M