» Pas moins de 400 000 emplois ont été créés et 22,7 milliards de dinars d’investissements réalisés dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) « . Cette annonce a été faite hier matin, par le Secrétaire général de l’ANSEJ, M. Mohamed Tahar Chaâlal.
« L’ANSEJ a accordé 15 milliards de dinars, les banques 4,7 milliards de dinars. Le montant global des apports personnels des jeunes promoteurs s’élève de 3 à 7 milliards de dinars. Actuellement, l’apport personnel est fixé à 5 % du montant de l’investissement contre 25 % avant 2008 « , a indiqué M. Chaâlal qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Dès lors, le nombre de projets lancés dans le cadre du dispositif de l’ANSEJ n’a pas cessé d’augmenter, passant de 10 000 en 2008, à 20 000 en 2009 et à 22 000 en 2010, a expliqué le SG de l’ANSEJ.
En outre, le SG de cette agence a déploré le fait que « certains jeunes promoteurs ne fassent pas de différence entre l’argent de poche et celui de l’entreprise ». M. Chaâlal a, à cet effet, fait savoir que l’ANSEJ poursuit en justice des bénéficiaires de son dispositif qui ont détourné les aides obtenues, sans préciser le nombre des contrevenants.
Sur un autre volet, M. Chaâlal a annoncé que son Agence vient de dégeler l’octroi de crédits pour certaines activités notamment, la torréfaction, la location de matériels agricoles, le transport public, la conservation frigorifique des produits, l’entretien des espaces verts, le conditionnement, et la bijouterie. »Le dégel touche toutes les activités à l’exception de l’élevage dans les zones frontalières », a-t-il dit. » Les décisions relatives au gel des crédits, qui étaient administratives, ont exclu beaucoup de jeunes qui peuvent investir dans ces créneaux. Il appartient aux comités de sélection et de validation des wilayas d’accorder les crédits ou non « , a expliqué M. Chaâlal.
Il enchaîne : « Les jeunes promoteurs doivent convaincre les comités de validation pour avoir les crédits bancaires pour leurs projets. Lorsqu’un projet est validé par le comité régional, il ne pourra pas être rejeté par la banque ».
L’invité de la Radio nationale a, par la suite, noté que « la loi prévoit désormais que le traitement des dossiers ne doit pas dépasser les deux mois au niveau de la banque. Nous avons aussi reçu des instructions pour étendre notre réseau dans 70 grandes daïras, alors qu’avant 2008, nous n’étions présents que dans les chefs-lieux de wilayas. Aujourd’hui, nous sommes dans des daïras comme Ain Salah, Ain Safra, Boussada, etc. Nous serons bientôt à Azazga, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et ce, pour faire un travail de proximité qui, pour nous, ne se mesure pas en kilomètres, mais par l’amélioration de nos services « , a-t-il encore expliqué.
M. Chaâlal a affirmé que depuis le lancement de l’ANSEJ en 1997, 140 000 micro-entreprises ont été créées dans le pays. Le taux de mortalité de ces entreprises, d’après la même source, avoisine les 20 %. « Le fonds de garantie a traité près de 4 000 projets. Nous sommes en train d’accompagner les autres projets en difficulté. Les difficultés de certaines entreprises sont liées, non seulement à leur environnement économique, mais très souvent aux capacités managériales de leurs promoteurs », a fait remarquer M. Chaâlal qui ajoute que « c’est pourquoi, l’effort est aujourd’hui axé aussi sur la formation de ces derniers aussi bien avant qu’après le financement de leurs projets « . « Nous formons aussi notre encadrement en vue de lui permettre d’agir avec plus d’efficacité « , a-t-il précisé.
Lemya Ouchenir

