Souk El Tenine : La polyclinique fonctionne au ralenti

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A les entendre parler de la proximité et de la gratuité des soins, on dirait que nous sommes en Allemagne ou encore en France, là où même les animaux bénéficient de soins gratuits et de prise en charge immédiate et efficace. Qu’ils sont de beaux parleurs nos responsables! Comme seule infrastructure du secteur de la santé dans la daïra de Maatkas, qui ne peut porter ce nom que si l’on veut vraiment faire le nécessaire, il n’y a que la polyclinique de la commune de Souk El Tenine, relevant du secteur de Draa Ben Khedda. Cet établissement se trouve aujourd’hui dans un état peu reluisant. Les traces d’infiltrations et de moisissures sont toujours visibles sur les plafonds. Pour s’en rendre compte, il suffit de visiter le cabinet dentaire. Les dentistes et les infirmières travaillent dans des conditions difficiles, c’est le moins que l’on puisse dire. Les travaux de l’étanchéité sont réalisés mais les plafonds demeurent repoussants. Il ne suffit, pourtant, que d’une petite couche de plâtre et d’une autre de peinture pour donner un bon look aux lieux. Du coté du laboratoire des analyses médicales, c’est une autre paire de manche et ce malgré la bonne volonté des laborantins (es). Plein de produits, de réactifs et de matériel indispensables pour fournir des prestations à la hauteur, manquent à l’appel. Une patiente, venue pour un bilan général notera : « La plupart des tests que je doit faire ne sont pas disponibles. Il faut donc aller aux laboratoires privés et y laisser des plumes. Avec la cherté de la vie, l’état peut bien mettre à la disposition des polycliniques les moyens nécessaires et nous prémunir, du même coup, de ces dépenses supplémentaires ». Pour ce qui est du service radiologie, il fonctionne au ralenti. Les deux employées sont en congé de maternité depuis plusieurs mois et ne sont toujours pas remplacées. Du coup, le service ne travaille qu’en diurne. Si par hasard vous vous fracturiez durant la nuit, il faut aller à Tizi Ouzou ou Boghni, des localités distantes de plusieurs kilomètres, et ne comptez pas sur l’ambulance de la polyclinique ! D’abord, elle est souvent en panne et puis elle est réservée aux urgences. Pour une consultation, il faut beaucoup de patience car les médecins sont peu nombreux et les patients se comptent par dizaines.

H. T.

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