Bien que la cueillette des olives ne soit pas encore terminée, les oléiculteurs doivent être vigilants car en plus des vols de sacs entiers d’olives, les petits maraudeurs s’attaquent de jour comme de nuit aux oliveraies.
Ces derniers jours, pour le seul village de Tafoughalt, on nous a signalé plusieurs vols. Alors que pendant la journée, c’est une course poursuite à laquelle se livrent les oléiculteurs avec les maraudeurs. «J’ai encore deux oliveraies que je n’ai pas encore touchées. Mais depuis que des gens, qui cherchent le gain facile, ont lancé l’achat des olives, je dois monter la garde dans l’une d’elles pour que ces petits enfants, tentés de gagner quelques dinars, ne viennent les prendre», nous a dit un oléiculteur d’Iâllalen. Dans certains villages de la commune, le kilo d’olives est acheté à vingt dinars. « Ce n’est pas seulement son prix qui est bas, mais c’est la façon avec laquelle ces commerçants agissent. Pourtant, le règlement de notre Djemaâ stipule qu’il ne faut pas recourir à ce genre de commerce avant que les oléiculteurs n’aient achevé le ramassage. Je me souviens que quand j’étais petit, on courait derrière les quelques olives oubliées dans les champs. Mais maintenant, les temps ont changé personne ne respecte les lois prévues par les comités de village », a préféré nous répondre un citoyen auquel nous avons posé la question par rapport à ces comportements. Ainsi, pour se prémunir de ces vols et de ces agissements, l’oléiculteur mobilise tous les membres de sa famille, en leur donnant chacun une tâche bien précise. On ne peut pas oublier d’ évoquer tout ce qui a un lien avec cette campagne sans souligner que pour cette année, bien que les rendements au quintal ne soient pas vraiment élevés, le prix de l’huile connaît tout de même une baisse sensible comparativement à celui de l’an dernier. Aujourd’hui, il varie entre trois cents et quatre cents dinars alors qu’il était de cinq cent dinars, voire plus.
Amar Ouramdane