Benidjellil : Les infrastructures sportives et culturelles inexistantes

Partager

La commune de Benidjellil, d’une densité en population de 8 000 habitants, souffre énormément du manque d’infrastructures sportives et culturelles qui peuvent égayer la frange juvénile, avons-nous appris de l’adjoint au maire, Cheurfa L’hachemi. “Nos jeunes souffrent énormément du manque de loisirs dans notre commune”

Une vingtaine de jeunes toutes catégories confondues font le bonheur de l’ES Béni Maouche en ce moment. Comme ils souhaitent avoir leur propre terrain pour créer leur propre équipe, à chaque fois, ils nous demandent d’avancer dans les travaux du stade qui s’éternisent à cause des moyens financiers dérisoires. Notre commune ne possède pas de ressources financières en dehors des subventions allouées par l’Etat. Certes, chaque année, nous greffons des PCD un montant que nous consacrons au projet du stade. Avec 1.6 milliards déjà investis dans ce projet en réalisant le terrassement et les vestiaires, le projet est toujours en chantier. Comme il reste encore des sommes faramineuses à injecter pour les restes à réaliser comme le tuf de la pelouse, les gradins, la clôture et les drainages des eaux car sans ces infrastructures, ce terrain ne pourrait être homologué pour des rencontres officielles si nous créons dans le future une équipe de football. Pour cela, nous espérons une prise en charge financière du projet par la wilaya. C’est pourquoi d’ailleurs, nous avons déplacé sur le lieu le wali lors de la visite effectuée à notre commune le 29 décembre. On lui a demandé une enveloppe budgétaire dans le cadre du plan sectoriel de développement tout en lui expliquant qu’en continuant à le prendre en charge avec les miettes des PCD, on mettra des années pour réaliser toutes les infrastructures dignes d’un terrain de football », explique en détail notre interlocuteur qui ne s’arrête pas dans son récit. «Le sport reste le parent pauvre de notre commune. Sur les 12 villages, un seul possède un terrain de jeux de proximité. Nous souhaitons que la DJS de Béjaia nous regarde d’un bon œil en palliant à ce déficit criant en matière de terrains de sport, car nos jeunes ont le droit de pratiquer le sport dans leurs villages. Si l’on s’en tient à cela, même les infrastructures culturelles font défauts à Benidjellil. Nous souhaitons avoir un projet pour une maison de culture. Nos jeunes, au lieu de se rassembler dans une maison de culture pour exercer diverses activités à même de forger leur intelligence, flânent dans les rues à la merci des fléaux sociaux qui les guettent à tout bout de champ. Ne dit-on pas que l’oisiveté est la mère de tous les vices ? », renchérit-il. Dure, dure la vie des jeunes ruraux vivant en zones montagneuses.

L. Beddar

Partager