Faire de Yennayer une fête nationale

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C’est à la wilaya de Ghardaïa que le Haut commissariat à l’amazighité célèbre le nouvel An amazigh, Yennayer. Hier, au siège de l’ODEJ de la ville de Ghardaïa, plusieurs activités culturelles ont été organisées à cet effet. Hormis le stand de livres du HCA, qui suit habituellement les activités du Commissariat, plusieurs autres maisons d’éditions ont été conviées à l’événement, à l’instar des éditions Alpha, Ziryab…

De nos envoyés spéciaux à Ghardaïa : M. Mouloudj et Y. Imadalou

D’autres expositions ont eu lieu aussi, à savoir, une exposition-vente de bijoux kabyles, de robes traditionnelles, de plats culinaires de Kabylie et des Monts Chenoua de Tipaza. Des artistes, à l’image de Smaïl Metmati et Abdenbi Smaïl étaient de la partie hier, à Ghardaïa. Said Hilmi, Djamel Kaloun, Lounes Sabi et beaucoup d’autres aussi ont été invités à l’événement, qui est, selon le SG du HCA, « une manière de pousser les décideurs de ce pays à faire de cette date, une journée de fête au même titre que les autres fêtes nationales et religieuses ».

Lors de l’ouverture de ces deux journées de célébration d’une date symbole dans l’Histoire des peuples nord-africains, c’était la troupe folklorique de Beni Izguen qui a donné le là avec des exhibitions de danses traditionnelles propres à la région du M’zab, ainsi que l’Association Izelwan M’zab. Ensuite, et après avoir fait le tour des stands par la délégation officielle de la wilaya, les invités ont été conviés à une prise de parole, durant laquelle, M. Youcef Merahi, SG du HCA, est revenu, longuement sur l’historique de cette journée, en incluant au passage la nécessaire réappropriation de ces dates par le peuple. « Tamazight est une réalité en Algérie », a-t-il insisté devant l’assistance. Et de souligner que « des citoyens et des institutions activent sur le terrain afin de promouvoir tamazight ». Sur un autre registre, M. Merahi a estimé que l’enseignement de tamazight est une réalité aussi, mais il a déploré le fait que « cet enseignement n’existe plus à Ghardaïa », et d’ajouter que « ce n’est pas normal que dans une ville amazighe comme Ghardaïa, ses enfants ne puissent pas recevoir un enseignement en tamazight ». Toujours dans le même ordre d’idées, M. Merahi a souligné que « les efforts consentis par l’Etat pour la promotion de tamazight sont sans limites », mais il regrette que « des secteurs, comme le ministère de l’Education nationale traîne la patte».

Evoquant encore une fois Yennayer et sa symbolique, le SG du HCA a estimé que, quand on délaisse un aspect de sa culture et de son identité « On la perdra complètement ».

Pour sa part, Beskri Djillali a présenté une animation en 3 D autour du patrimoine. Une table ronde, regroupant, Mahboub Abdelaziz de Tlemcen, Abdelwahab Fekhar de Ghardaïa, Abdellah Bendaoud de Tipaza et Helouane Hacene de Tizi Ouzou, a traité de la dimension nationale de la tradition de Yennayer.

Des visites du musée des arts traditionnels et d’autres activités sont prévues dans le cadre des festivités du jour de l’An amazigh. Ces activités prendront fin cet après-midi, avec une animation musicale dans la ville de Ghardaïa.

M. Mouloudj

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