Le ministère de la Culture vient de prendre une décision somme toute inattendue, en annonçant l’interdiction de toutes les activités culturelles dans la wilaya de Béjaia jusqu’à nouvel ordre. Et pour preuve, le café littéraire de Béjaia n’aura pas lieu, suite à cette injonction émanant directement du département de Khalida Toumi. Suite à cet interdit, les animateurs du café littéraire de Béjaia dénoncent, dans une communiqué transmis à notre journal, ce qu’ils qualifient de « verrouillage subit de ces espaces d’expression et de communication sociale », en estimant que ce celui-ci « aggrave plus qu’il n’abaisse les tensions sociales dont notre pays vient d’en faire dramatiquement les frais ». Ils soulignent au passage dans leur document que cette interdiction demeure « l’unique et inique » réponse des autorités du pays, à quelque niveau que ce soit, visant à priori, la restriction des libertés publiques et le bâillonnement de la pensée critique. En se déclarent ‘’déterminés’’ à reprendre leurs activités le plus tôt possible afin, explique-t-on, que ces espaces d’expression puissent renouer avec leur vocation.Les animateurs du café littéraire de Béjaia jugent la décision du ministère de la Culture à une « inique ». Il ne s’agit pour eux que d’une « politique de négation des droits les plus élémentaires du citoyen ». Le café littéraire de Béjaia, souligne-t-on dans le communiqué a une vocation, visant l’instauration d’un cadre de libre débat. L’invité du café littéraire de ce samedi, pour rappel, n’est autre que le sociologue Mohamed Brahim Salhi. Il devait animer le café littéraire au théâtre régional de Bgayet autour de son livre ‘’Algérie. Identité et citoyenneté’’.
B.B.
