Implanté dans un endroit retiré de la ville, le CEM Base 7 se trouve entouré d’un climat malsain.
Chaque jour que Dieu fait, les collégiens et les petits élèves de l’école primaire dite Cité de l’Indépendance II, découvrent sur leur chemin des canettes de bière et autres bouteilles de vin.
Les filles détournent les yeux devant des personnes urinant sur la chaussée. «Il est difficile de retenir les regards de ces enfants devant des gestes et des mots obscènes proférés par ces bandes sauvages rodant devant l’établissement», nous a confié un enseignant de l’établissement.
Nombreux sont les professeurs qui nous ont déclaré avoir, à maintes reprises, intervenu pour chasser des groupes de jeunes qui viennent embêter les jeunes adolescentes.
«Les parents ont déjà saisi les responsables à ce sujet, mais on remarque que rien n’a changé. On craint que des enfants soient enlevés, surtout en fin de journée», redoute une autre personne.
Devant cette inquiétude, le premier responsable de cet établissement a indiqué qu’il n’était pas là pour déposer des plaintes quotidiennement. «Si je fais cela chaque jour, je passerai mes journées entre l’établissement et la justice. Nous demandons un minimum de sécurité», a-t-il souligné.
Si les élèves vivent ce calvaire au quotidien, cela ne veut pas dire que les familles qui vivent à l’intérieur de ce collège sont logées à bonne enseigne.
«Vraiment, il arrive que nous ne pouvons même pas ouvrir nos fenêtres à cause des obscénités qu’on entend», a affirmé un habitant. «En tout cas, dès que les élèves sont à l’intérieur, ils sont en
parfaite sécurité mais il faut que les responsables mettent un dispositif de protection en dehors. Ce sont nos enfants qui sont en danger permanent», a noté un parent d’élève.
A. Mohamed