Les travailleurs de l’APC de Tizi-Ouzou sont passés à l’acte hier,en enclenchant leur mouvement de grève cyclique décidé le 3 janvier dernier. D’aucuns auront remarqué hier, que les poubelles ménagères commençaient à prendre de l’ampleur dans différents coins du la ville de Tizi-Ouzou.
Cette situation risque de durer encore dans la mesure où la cause de cet état de chose ne fait que commencer. Il s’agit en fait du débrayage des travailleurs de l’APC. Une grève cyclique de trois jours qui a été entamée hier. Ainsi les agents de la voirie n’ont pas assuré le ramassage des ordures, tout comme les travailleurs de la voirie et de la régie, concernés aussi par la grève. Une grève qui a été décidée lors d’une réunion tenue le 3 janvier dernier, et sanctionnée par un préavis de 10 jours qui a pris fin jeudi dernier. Les protestataires réclament notamment la régularisation administrative des agents de la régie communale, l’assainissement des situations financières et administratives pendantes, l’application dans sa globalité de l’arrêté interministériel portant charte d’habillement, une convention sur la médecine du travail pour les travailleurs de la commune…
Contacté hier, le premier responsable de la commune, Naguim Kolli, estime que la plate forme des revendications a été prise en charge. «Nous avons tenté de convaincre les travailleurs afin d’asseoir à leur mouvement, mais en vain», dira le maire, précisant qu’une réunion a été tenue jeudi passé à cet effet. Selon notre interlocuteur, les travailleurs refusent les contrats à durée déterminée (CDD) et exigent leur titularisation. Une autre tentative ayant pour objectif de dissuader les travailleurs afin de cesser leur action était prévue pour la soirée d’hier. «Nous allons tenter d’expliquer encore une fois aux travailleurs que la notion des CDD est un passage obligatoire», explique encore le maire. Reste à savoir si les travailleurs menés par leur section syndicale seront-ils convaincus, eux qui affichent une détermination sans faille pour aller jusqu’au bout de leur combat. Cela, d’autant que le problème relatif à la situation socio professionnelle des travailleurs de la commune a été maintes fois, soulevé et des promesses ont été avancées pour leur trouver des solutions, mais rien ne semble avoir été fait. C’est ce qu’on peut lire en tout cas dans une déclaration parvenue à notre rédaction. Pour les travailleurs, en somme, l’attente d’une sortie du marasme se fait longue. Quoi qu’il en soit, le chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou qui n’a pas été épargné par la saleté offrait hier, un décor encore plus désolant. Les poubelles jonchaient les ruelles offensant ainsi la vue des passagers.
M. O. B.