Les organisations syndicales appellent à une rencontre nationale

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Suite aux évènements qui se sont déroulés la semaine dernière, à travers tout le pays, le CLA, le SATEF, la Coordination des sections Cnes, le Snapap et LADDH déplorent le fait que « la violence soit devenue la seule façon de se faire entendre ».

Ils estiment que ce mouvement de révolte est le résultat inéluctable « de l’asphyxie des libertés publiques et de l’obstruction de toutes les voies pacifiques de revendication (interdiction de grèves, rassemblements, marches pacifiques), refus de toute médiation sociale,en marginalisant toute représentation réelle de la société et de la généralisation de la corruption sur fond d’injustice sociale criarde ».

Ces syndicats ont expliqué cette révolte par le fait que « cette jeunesse vit ou plutôt survit en Algérie, parce qu’elle travaille en Algérie et si l’on considère la débrouillardise comme travail ; cette jeunesse est pourchassée quand elle tente de se débrouiller dans l’activité économique informelle ».

Ils ont également expliqué cette violence du fait que « cette jeunesse habite en Algérie, si l’on peut considérer les taudis, les bidonvilles et les autres formes d’habitat précaire comme étant des logements et cela lorsqu’elle n’est pas chassée avec sa famille en plein hiver ».

Devant cet état de fait, ces entités syndicales ont dénoncé vigoureusement « la répression qui s’abat sur cette jeunesse (qui s’est toujours battue) et demandent à toutes les organisations d’assumer leurs responsabilités devant la gravité de la situation et devant l’Histoire ».

Par ailleurs, ces organismes syndicaux proposent qu’« une rencontre nationale se tienne dans les brèfs délais pour débattre des actions à entreprendre afin d’ apporter notre aide, soutien et solidarité à cette jeunesse ».

« Nous demandons à ce que soient libérés tous ceux qui sont considérés comme émeutiers », ont-ils réclamé par le biais d’un communiqué parvenu à notre rédaction.

Ces derniers demandent également l’ouverture du champ médiatique, politique, syndical et associatif afin, ont-ils affirmé afin que « les conflits puissent être réglés par la force d’un droit qui prend en charge les intérêts et les préoccupations de la majorité de la population et non pas par le droit d’une force qui protège les intérêts d’une minorité ».

L.O.

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