Le mouvement de grève des lycéens s’apaise

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Suite au mouvement de grève observé ces deux derniers jours par les élèves de certains lycées de la wilaya de Béjaïa, pour protester contre ce qu’ils estiment être la surcharge des programmes des classes de terminale, les membres du bureau de la fédération des associations de parents d’élèves, qui se sont réunis en session extraordinaire lundi dernier, pour débattre de la situation qui prévaut dans les lycées de la wilaya, ont lancé un appel aux parents d’élèves pour, entre autres recommandations, « sensibiliser leurs enfants à la reprise immédiate des cours : la prise en charge et le suivi de toutes leurs préoccupations sont du ressort des parents », « instaurer un dialogue permanent avec les élèves, leurs enseignants et les chefs d’établissements » et « rester vigilants afin de neutraliser par une présence permanente et constante et immédiate toute éventuelle tentative de manipulation. »

Le président du bureau fédéral des APE ajoute dans un entretien que s’il y a des problèmes dans les programmes ou quel que soit leur nature, ce n’est pas aux élèves d’occuper la rue, c’est aux parents qu’il appartient de trouver des solutions avec les responsables de l’Education, les enfants doivent s’occuper uniquement de leurs études.

A noter sur ce point, que lors du rassemblement du lundi dernier, des élèves de terminale devant le siège de la direction de l’Education, ce sont les responsables de la fédération des APE qui ont encadré les protestataires et qui leur ont obtenu une audience avec le premier responsable de l’Education de la wilaya.

Avec les mesures d’apaisement prises par le ministre de l’Education lors de la réunion du 13 janvier dernier, qu’il a tenu avec les inspecteurs pédagogiques et qui ont bénéficié d’une large diffusion au niveau de la wilaya; les choses semblent rentrer dans l’ordre dans la quasi-totalité des établissements.

Ces mesures consistent notamment en l’arrêt des cours dans les lycées à la date butoir du 12 mai, le bac étant prévu pour le 11 juin, ce qui laisse aux candidats un mois plein pour réviser les leçons données en classe, la deuxième mesure est que les sujets du bac ne porteront que sur les leçons effectivement faites en classe avec le professeur, en ce sens, les responsables chargés des choix de sujets tiendront compte pour chaque matière de la dernière leçon donnée à l’échelle nationale.

Mais cette dernière décision ne semble pas être du goût de tout le monde puisque à Akbou, les élèves des trois lycées de la ville sont sortis hier, dans les rues et ont perturbé la circulation automobile au niveau de la trémie de Guendouza, sur la RN 26 pour dénoncer le fait que contrairement à eux ; des lycées en retard n’auront pas à réviser toutes les leçons du programme, vu que ce dernier est écourté à cause du retard précisément, eux, par contre ne savent pas où leurs camarades se sont arrêtés, et sont en avance, auront donc à « éplucher » en long et en large toutes les leçons du programme.

Ils réclament un programme bien étudié unique, et à charge pour les professeurs et les élèves de le terminer.

B. Mouhoub

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