La ville des Genêts croule sous les ordures qui s’entassent dans les différents quartiers de la commune de Tizi Ouzou, où les éboueurs sont entrés dans une grève qui s’inscrit dans la durée.
Les travailleurs de l’APC de Tizi Ouzou,ont décidé hier, à l’unanimité de maintenir leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
Un mouvement de grève qui entame son quatrième jours et dont les conséquences, fâcheuses, sont déjà visibles et ont lourdement pénalisé les citoyens. Hier, plusieurs étaient ceux qui se sont présenté devant les guichets de l’état civil de la mairie de Tizi Ouzou, et n’ont pas caché leurs colères devant une telle situation qui n’arrange personne. La grève qui a été décidée par les trois sections syndicales des services de voirie, parc communal et siège APC, a aggravé un peu plus l’état d’insalubrité de la ville de Tizi Ouzou puisque le nettoyage n’a pas été fait depuis quatre jours déjà générant une situation des plus inconfortables pour la population.En effet, d’immenses détritus jonchent les trottoirs de la ville, Les lotissements tout comme les quartiers populaires le désastre est pratiquement le même. Les principales artères, en l’occurrence la grande rue, la rue Lamali longeant le centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed, le carrefour donnant sur le stade du 1er Novembre et le camus universitaire Hasnaoua mais aussi à la Nouvelle- Ville et les quartiers de la périphérie telle que Tassadort, Tala Athermane ou Ihasnawen…c’est pratiquement toute la commune qui « vit » et adopte l’insalubrité.
Au troisième jour de la grève, il n’est pas du tout rare de sentir en plein centre- ville ou devant un établissement hospitalier, les terribles odeurs nauséabondes qui se dégagent des tonnes d’ordure qui s’y sont amassées au vu de tous. C’est dire qu’en matière de cadre de vie, les résidents de la ville des Genêts ne risquent pas de faire de jaloux. Déjà en temps normal, l’insalubrité fait des émules,que dire alors dans un contexte marqué par une grève des éboueurs ? C’est carrément la débandade !
Il est donc naturel que les citoyens de Tizi Ouzou espèrent un règlement, au plus vite, de cette crise qui s’inscrit dans le temps et qui pose de sérieux problèmes pour la population.
Dans ce sillage, les sections syndicales APC de Tizi Ouzou affiliées à l’UGTA ont réitéré hier, leurs revendications dont la satisfaction est un préalable à la suspension du mouvement de grève « nous exigeons la régularisation administrative des agents de la régie communale, l’assainissement des situations financières et administrative pendantes en matière de salaires et rappels et l’application dans sa globalité de l’arrêté interministériel portant charte d’habilitation » sont entre autres, les doléances transmises aux responsables de l’APC.De son côtél’administration s’est exprimé avant-hier par la voix du P/APC, dans une déclaration faite à la dépêche de Kabylie, que la régularisation administrative des contrats est régie par des textes réglementaires.
« Nous avons expliqué aux représentants de ces travailleurs que concernant l’habillement, par exemple, la procédure suit son cours dans la mesure où il s’agit d’un marché public.
Le problème concernant la régie a été également réglé. Reste maintenant le problème relatif à la titularisation de ces derniers. Les travailleurs exigent la titularisation et refusent d’admettre que les contrats à durée déterminée soient un passage obligatoire pour eux. » a notamment déclaré M.Kolli, P/APC de Tizi Ouzou.
A.Z.