Les derniers événements qui ont émaillé le quotidien de la ville de Sidi Aïch ont porté des coups atroces à plusieurs édifices ; la Sonelgaz, Actel, le palais de Justice et le bureau des contributions, entre autres. Des commerçants, des entrepreneurs, des artisans et tous ceux qui ont pris le chemin de la Recette des impôts pour faire une déclaration de revenus et/ou s’acquitter de leur dette envers l’Etat, se sont heurtés à une grande incompréhension. Les locaux des contributions étaient incendiés, le matériel introuvable, les bureaux inexistants, seul subsiste sur les lieux un mélange de désolation et une odeur de suie mouillée. «Aucune notice d’information n’a été placardée pour voir où l’on peut déposer notre déclaration trimestrielle», se désole un commerçant d’Akfadou, entouré de plusieurs de ses confrères, aussi hébétés les uns que les autres. Colériques, les contribuables n’ont pas omis de soulever que la date butoir des dépôts fixée au 20 janvier arrive à grands pas et tout retard est sanctionné en numéraire. Venant de loin ou de près, les signes de dégoût et d’abattement se manifestent aisément sur leurs visages. La frustration est énorme à la rencontre du vide qui entoure les lieux fantômes. Aussi, les contribuables craignent un transfert de la Recette vers Bgayeth, ce qui, à leurs yeux, provoquerait bien des désagréments pour leurs agendas et un chamboulement nocif pour leurs précieux emplois. Nombre d’entre ces contribuables ont tiré le rideau le temps d’une journée pour venir accomplir leurs devoir. Or, devant l’état des lieux, d’aucuns souhaitent rencontrer une compréhension des services des impôts à la mesures des dégâts.
T. D.
