Les prétendants au logement LSP sont inquiets à propos du retard qu’accuse le projet de construction lancé en 2001 à Kallous.
Un groupement de maisons réalisé en 1957, dénommé La cité selon une souscription, compterait dans les environs de 300 vieilles bâtisses, donc si on avait donné un bon rythme aux travaux des 163 unités prévues, Kallous aurait réglé à plus de 50% le problème d’habitat précaire caractérisant les lieux.
De plus, à Kallous, l’agence foncière n’a pas exigé comme ailleurs, un apport personnel conséquent au souscripteurs, et ce pour permettre aux ménages au revenus faibles et aux sans ressources de souscrire, néanmoins, signale un citoyen du coté du village : «en plus des 15 millions fixés, le bénéficiaire doit prendre en charge les travaux intérieurs». Mais, même en acceptant la condition, les travaux n’ont pas progressé comme prévu, ce qui rend difficile la distribution des logements achevés. Par exemple, de 2001 à 2008, soit 8 ans après le lancement du projet, dit-il, 24 unités ont été réceptionnées par Kallous, un quota jugé insignifiant et qui a contraint le comité chargé de le distribuer à recourir au tirage au sort. «24 unités seront remis en 2011 et seront attribués avec la même transparence», tient-il à faire remarquer. Une fois encore, à l’approche de la remise des clefs, la commission, composée de fonctionnaires des structures étatiques impliquées dans le montage du projet, se verra obligée de procéder à la distribution au tirage au sort, sous les regards attentifs des villageois, comme cela a été fait lors des précédentes attributions. A la concrétisation des 24 autres, Kallous atteindra en tout 48 appartements, soit à peine un taux de réalisation de 29% par rapport aux 163 unités prévues, une cadence de travail sur laquelle ne veut pas trop s’étaler notre interlocuteur, «48 logements en 10 ans, c’est sans commentaires !».
A.Chérif