Les déclarations de la section UGTA et du comité de participation de la SOCERCA Amizour, ainsi que celles du député Meziane Belkacem face à la menace de fermeture qui guètte cette unité carreaux sol ont fait réagir son Directeur général, M. M. Kertous. De prime abord, le DG dans son communiqué a donné un historique économique de l’unité depuis sa mise en exploitation en 1993 à ce jour, afin de contrecarrer les dires de ceux qui qualifient cette usine de ‘’fleuron industriel’’. ‘’La moyenne des réalisations quantitatives annuelles en production depuis 1993 à ce jour, n’a pas dépassé 50% des prévisions avec un taux d’utilisation des capacités installées à 30%. Des résultats d’exploitation majoritairement déficitaires depuis sa mise en exploitation et sont successifs depuis 2004 au 31/12 2009 (…) et un endettement de plus de 400 millions de DA à fin 2010’’ dira en vrac le directeur qui finit par ajouter que la filière carreaux céramiques est dominée par le secteur privé qui contrôle plus de 95% du marché avec un produit de qualité. Tout en rappelant la mauvaise posture de l’unité depuis bien longtemps, M.Kertous remet en mémoire une lettre ouverte datée du 26 janvier 2000, adressée par un groupe de cadres au président de la République pour dénoncer la ‘’mauvaise gestion’’ de la direction de l’époque, une manière de récuser aussi ces mêmes reproches à sa direction.
‘’On désigne comme responsable l’organe de gestion certainement (….) l’unité était un fleuron avant et pourtant le même sort était aussi réservé à la direction de l’époque’’, souligne-t-il, avant de revenir sur les moults agitations ayant secoué cette unité ainsi que les différents cris d’larmelancés par le partenaire social quant à la ‘’situation désastreuse de l’unité’’. Pour cela, notre interlocuteur n’est pas allé par le dos de la cuillère et qualifier ces actions de ‘’déstabilisation menées en permanence ou on a noté des mouvements de débrayage et des pétitions pour réclamer des élections anticipées du partenaire social, ces actions sont menées pour des intérêts inavoués et non dans le but d’assurer la pérennité de la société ces actions destructives ont été condamnées par la justice en 2006’’. Le D.G de la Socerca ira même dans son réquisitoire jusqu’à remettre en cause la relance économique proposée par le syndicat comme solution à préconiser pour surpasser la crise en se justifiant par le rappel des péripéties du passé avec des chiffres révélateurs des tentatives vaines. ‘’Quant à la relance souhaitée des activités de la société elle doit passer impérativement par la rénovation et une remise à niveau de l’outil de production dont le montant est estimé approximativement à plus de 200 millions de dinars’’ estime-t-il, tout en rappelant pour la circonstance qu’entre 2009 et 2010, il a été injecté plus de 62 millions de dinars et la situation s’est empirée davantage. D’autres désagréments extra muros ont aussi aggravé la situation de l’unité selon le Directeur en évoquant l’état de la route qui y mène à l’unité qui est toujours en état de piste, ainsi que la situation de l’unité en pleine zone d’habitation avec des difficultés rencontrées dans l’évacuation des rejets solides et liquides provenant de l’activité de production.
Nadir Touati
