Le quartier périphérique nord de la petite ville de Raffour est inondé depuis plusieurs mois par des eaux usées mélangée à de la margelle (rejet d’huilerie), à partir d’un regard du réseau principal d’assainissement de Zouzamene, complètement bouché et inopérant. Cette eau vaseuse puante et noirâtre, après avoir formé une marre répugnante à proximité du lieu de l’avarie, forme une rigole qui coule sur plus de 200 m, en suivant les bordures de la route, avant de s’engouffrer dans un avaloir aménagé devant l’entrée principale d’une école primaire. Comment cette margelle provenant de la transformation d’olive s’est elle mélangée aux eaux usées ? De plus, l’allée qu’emprunte ce mélange nauséabond est bordée des deux côtés par des pâtés de maisons, dont les résidents sont contraints de patauger pour rentrer ou sortir de chez eux. Il n’est pas rare, comme il nous a été donné de le constater, que des groupes d’écoliers en bas âge jouent à côté de la rigole, en attendant l’heure d’entrer en classe. Cent mètres plus loin, toujours en périphérie de ce quartier dénommé Ihemichen, c’est carrément un jet d’eau potable qui jaillit sous terre, à partir d’une avarie sur un réseau d’AEP. Des riverains nous informent que cette importante fuite date depuis plus de deux ans, avec le même débit et que leurs maisons sont inondées en permanence. Approché un élu de l’APC de M’Chedallah reconnaît les faits relatés. «Des enveloppes financières sont dégagées pour leur prise en charge des eaux usées», affirme-t-il. Quant à la provenance de la margelle, l’élu n’en sait pas plus que nous. Espérons que cette prise en charge ne prendra pas autant de temps que celui de ces avaries. Afin que les citoyens cessent de respirer de l’air vicié et de patauger dans de l’eau usée puante.
Oulaid Soualah
