Annoncé par l’administration pour ce dimanche, la reprise des cours à la faculté des sciences juridiques n’a finalement pas eu lieu. Les étudiants ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction de leurs revendications, à savoir un engagement écrit de l’administration pour l’ouverture de la poste graduation et le capa pour l’année prochaine.
Hier encore, ils étaient nombreux à prendre part au rassemblement de protestation organisé par les étudiants de cette faculté devant la bibliothèque centrale du campus universitaire Hasnaoua pour justement réitérer leurs revendications et afficher leurs détermination à aller jusqu’au bout de leus mouvement et faire valoir leurs revendications.
Les déclaration du vice-recteur faite à la Dépêche de Kabylie, la semaine passée, n’a, parait il, pas réussis à convaincre les « juristes » pour reprendre les cours « nous voulons un engagement écrit de la part de l’administration. Nous n’avons plus confiance en leurs déclarations verbales. Ils veulent sacrifier quatre promotions du système classique, on ne se laissera pas faire cette fois ci ! » Nous déclare un étudiant en troisième année.
Les revendications des étudiants se résument essentiellement à deux points à savoir, l’ouverture de la poste graduation dés l’an prochain pour les étudiants inscrits dans l’ancien système ainsi que le libre accès au certificat d’aptitude à la profession d’avocat.
Du coté de l’administration et des enseignants de la faculté des sciences juridiques, le mouvement de grève est désapprouvé d’autant plus que les revendications sont satisfaites « nous avons effectivement introduit notre dossier au niveau de la commission nationale d’habilitation pour le renouvellement de la poste graduation mais la commission a émis un avis défavorable à notre dossier au motif qu’il y a déjà un sureffectif que nous devons assainir avant de lancer d’autres postes graduation.
Il s’agit donc d’un gel, pas de suppression définitive » a déclaré le vice-recteur chargé de la pédagogie.
Ce dernier précisera que la grève n’a pas lieu d’être « tant que l’école de formation des avocats n’est pas lancée, il n’y aura pas de suppression du CAPA » nous indiquera t-il.
Le bras de fer entre les étudiants et leur administration se durcit. Hier au cours du rassemblement, le système LMD a, une nouvelle fois, été décrié par les étudiants « l’université de Tizi Ouzou n’est pas encore prête pour un tel programme qui exige des moyens tant humains que matériels. On se presse pour généraliser le système afin de plaire à la tutelle et on sacrifie des générations d’étudiants.
C’est une aberration » lance un étudiant en 4e année sciences juridiques.
Marche et grève cyclique à l’appel de la CLE
Par ailleurs, la coordination locale des étudiants regroupant les comités autonomes des étudiants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a lancé un appel à une grève générale et une marche pacifique le mardi prochain pour revendiquer « le maintien du système classique et la réouverture de la poste graduation ainsi que le capa et exiger une prise en charge effective de l’étudiant sur le plan social et pédagogique ».
Dans une déclaration diffusée hier, la CLE dénonce le système LMD qui a été « parachuté » par la tutelle sans aucune concertation avec les partenaire sociaux « la reforme LMD parachutée, imposée et appliquée dans une opacité absolue n’a pas encore trouvé les moyens nécessaires pour permettre à l’étudiant de réussir sa formation ». lit-on sur la déclaration des étudiants.
A.Z.