Le prix du litre d’huile stagne à 400 DA

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La campagne oléicole version 2010/2011touche presque à sa fin dans la commune d’Ath M’Likèche, immense oliveraie s’il en est. Les quelques huileries que compte cette circonscription rurale, dont la plupart sont traditionnelles, tournent encore à plein régime pour maximiser leurs capacités de trituration et faire face aux grosses quantités d’olives qui affluent quotidiennement. «Nous travaillons par intermittence avec trois équipes qui se relaient sans cesse. C’est l’unique solution pour satisfaire notre clientèle dont la récolte peut parfois être mise en attente durant une dizaine de jours, avant d’être triturée», relate le propriétaire d’une huilerie implantée à quelques encablures du chef-lieu communal. «Nous avons, pour ainsi dire, anticipé cette olivaison copieuse en procédant à la mise en marche des moulins de manière précoce aux fins de réduire sensiblement les temps d’attente», ajoute notre interlocuteur, selon lequel les rendements au quintal sont passés de 12L en moyenne au mois de novembre à 18L en cette fin de janvier. Des paysans d’Ath M’Likèche, rencontrés au niveau du chef-lieu de la commune, nous ont fait part d’un regain d’intérêt manifesté au cours de ces dernières années par la population rurale à l’endroit de l’olivier et de la filière oléicole. «Il y a un engouement sans précédent pour ce fruit du terroir. Beaucoup parmi les villageois, salariés de la fonction publique, ont pris leur congé annuel dans le seul but de ramasser leurs olives et de soigner leurs vergers», témoigne un sexagénaire du village Tabouda, qui se dit satisfait, autant du volume de récolte engrangé que de la productivité. «Même dame nature, poursuit-il, a été de notre côté cette saison, ce qui nous a permis de boucler la campagne dans des délais raisonnables». Une fois n’est pas coutume, l’huile d’olive promet donc de couler à flot à l’issue de cette olivaison finissante. Une abondance qui n’est cependant pas un gage pour toutes les ménagères de pouvoir relever leur sauce avec cet oléagineux. Et pour cause, le cours de l’huile nargue le consommateur du haut de ses 400 DA/L. Pire, dans un contexte d’inflation généralisée, la propension à la hausse des prix est plus que probable.

N. Maouche

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