La violence en milieu scolaire inquiète au plus haut point aussi bien les responsables du secteur que les parents.
La violence est devenue, de nos jours, un moyen d’expression auquel recourent les élèves dans les établissements scolaires. Dernièrement, le ministère de l’éducation a initié deux cours à dispenser aux élèves, notamment les collégiens et les lycéens, avec pour thèmes ‘’la violence dans le milieu scolaire’’ et ‘’la préservation des biens publics’’. Les dernières émeutes ont touché plus de quarante cinq établissements scolaires à travers le territoire national. Ainsi, pour parer à ce genre de comportements négatifs, les enseignants, notamment ceux de langue arabe et des sciences sociales, ont dans tous les établissements scolaires de la wilaya, à l’instar de ceux du pays, dispensé les deux cours en question. « C’est un moyen pour sensibiliser nos enfants sur ce phénomène qui prend de l’ampleur dans nos écoles. Il faut joindre l’acte à la parole en invitant nos élèves à préserver le patrimoine des établissements et des édifices publics », nous a confié un professeur enseignant dans un collège à Draâ Ben Khedda. Comme cet éducateur, nombreux ceux qui sont unanimes à demander à ce que ces genres de leçons soient inclus dans les programmes scolaires de tous les paliers. « A force de sensibiliser et de revenir sur des thèmes qui touchent à la citoyenneté nos enfants vont finir par avoir des réflexes positifs dans tous les domaines. Même à l’intérieur de nos écoles, on voit des dégradations au quotidien. L’élève doit être mis face à des situations concrètes en matière de préservation des biens. Il faudrait aussi que les associations de parents contribuent à la formation civique de leurs enfants. L’enseignant ne pourra pas, tout seul, inculquer ces principes aux enfants. La complémentarité dans l’action est une condition sine qua non pour toute éducation », a préféré nous dire, à ce sujet, un autre enseignant. Si ces deux cours ne sont pas venus par hasard, c’est parce que le feu est dans la demeure. Que de telles initiatives ne soient pas sporadiques, car il est temps que l’enfant algérien soit éduqué par et pour le respect.
Amar Ouramdane

