Exiguïté et manque d’infrastructures d’accompagnement

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Le CEM Saïdi Saïd, qui a ouvert ses portes en 1999, compte 700 places pédagogiques réparties sur 17 divisions. Il est érigé dans un espace étroit, pour se retrouver dépourvu de beaucoup de moyens d’accompagnement. Selon les propos d’un représentant des parents d’élèves, cet état de fait s’est répercuté sur le rendement de cet établissement. Selon notre source, le laisser aller manifeste de la tutelle a trop duré et l’état de cette école se dégrade aux fils des ans. Ainsi, et pour mieux illustrer ce constat, depuis son inauguration, les façades demeurent à ce jour privées de ravalement. A cela, s’ajoute l’exiguïté de la cour qui n’a pas été conçue en fonction du nombre de places pédagogiques prévues dans le cahier des charges. Cet espace de récréation est tel qu’il n’arrive pas à contenir le nombre d’élèves. C’est une cour étroite, son périmètre ne permet même pas aux élèves de se dégourdir les jambes durant la récréation. Quant aux exercices d’éducation physiques, notre interlocuteur nous apprend qu’elles se pratiquent en dehors de l’établissement. En l’absence d’avaloirs, l’on apprend que cette cour subit des inondations dues aux infiltrations des eaux à chaque averse, puisque elle est aménagée à un niveau inférieur par rapport à celui de la route qui la longe dans le sens de la longueur. Nous apprenons aussi que 03 classes sont sans chauffages. Le manque criard d’une cantine scolaire pénalise durement ceux parmi les élèves qui résident à plus de 03 km du coté d’Aharrach et qui n’ont d’autres choix que celui de prendre un repas froid, qu’il vente ou qu’il pleuve, ou de se serrer la ceinture et suivre les cours le ventre creux. A souligner que160 élèves fréquentant ce CEM sont recensés comme étant nécessiteux. Une prise en charge sur le volet restauration de ces démunis est plus qu’indispensable. A proximité de l’établissement existe un terrain vague où peut être réalisée une cantine scolaire, suggère-t-on. Des parents évoquent une violence fort perceptible chez les élèves de ce CEM qu’ils imputent à toutes ces contraintes énumérées. D’autres, pointent du doigt l’environnement externe immédiat du CEM et parlent de délinquants qui polluent ces lieux et cela en l’absence d’un système de sécurité à la périphérie de l’établissement. Pour rappel, ce CEM est implanté au niveau d’un des plus importants centres urbains, après Thakerbousth, de la Daïra de M’Chedallah, un gros faubourg où toutes sortes de maux ou fléaux sociaux rongent la classe juvénile dont ceux fréquentant cet établissement.

Oulaid Soualah

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