Anissa Kechadi, élue miss Kabylie 2011, n’a pas caché son bonheur après sa consécration. Elle le dit dans l’entretien qu’elle nous a accordé dans notre bureau à Tizi-Ouzou
La Dépêche de Kabylie : Commençons par les présentations, qui est miss Kabylie 2011?
Anissa Kechadi : je m’appelle donc Anissa Kechadi. Je suis âgée de 25 ans, je viens du village Raffour, dans la commune de M’Chedallah et je suis étudiante 3e année en langue Tamazight.
Une question s’impose d’elle-même. Votre sentiment après cette consécration ?
Je suis tout simplement comblée. Sincèrement, je ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens. C’est grandiose, je suis vraiment aux anges. Vous allez me comprendre mieux si je vous dis que je viens de réaliser un rêve d’enfance.
Doit-on comprendre par là que vous vouliez être miss dès votre jeune enfance ?
Exactement ! Depuis que j’étais toute petite, je nourrissais le rêve fou de monter sur scène et participer à des défilés de modes. D’ailleurs, je me souviens qu’à la maison je mettais différentes tenues et je me regardais dans le miroir en m’imaginant dans un défilé ou une exhibition.
C’était comme une obsession pour vous, c’est ça ?
En quelque sorte oui. D’ailleurs collégienne, déjà j’ai voulu participer au concours Miss luxe qui devait être organisé par la direction de notre CEM avant d’être annulé. J’ai continué à espérer que l’occasion me soit donnée et pouvoir monter sur scène… et me voila devenir miss Kabylie ! Je dois avouer que c’est grâce au bac, que j’ai obtenu en 2008, que j’ai réussit à m’investir dans ce domaine. Le bac m’a permis de rejoindre Tizi. J’étais très contente en apprenant que ce concours est organisé chaque année. J’ai d’ailleurs participé à la précédente édition et j’y étais classée deuxième dauphine.
Racontez-nous la réaction de votre famille et de la société en général, en apprenant pour votre participation…
J’avoue que c’était difficile pour moi. Un jour, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé d’en parler à mes parents. Mon père s’est montré compréhensif et m’a laissée libre de mon choix. Ma mère, par contre, n’a pas apprécié. Avec le temps, tout le monde, je crois, a fini par accepter la chose. La preuve, mes parents étaient présents lors de la cérémonie d’hier et lors du concours de l’année passée. Cela m’a vraiment fait plaisir. En parlant de la précédente édition, je dois signaler qu’après ma distinction de deuxième dauphine, une cérémonie a été organisée en mon honneur à M’Chedallah en présence des autorités locales. Tous ça m’a encouragée à revenir, cette année encore, et à participer à l’édition 2011, et dieu merci mes efforts n’ont pas été vains.
A prés avoir réalisé ce rêve, que comptez-vous faire à l’avenir?
Vous me posez là une question à laquelle je ne me suis pas encore penchée.
Vous n’allez, certainement pas, manquer de sollicitations à l’avenir, surtout dans le domaine artistique…
J’imagine que oui, mais je préfère laisser ça au temps. J’étudierais toutes les propositions qui me viendront.
Le cinéma, ça vous tente ?
Pourquoi pas !? Mais, à présent, je préfère attendre et savourer ma consécration avant de penser à toute autre chose. Je verrais après ce que l’avenir me réserve.
En fait, vous aimez le cinéma ?
Beaucoup, mais j’avoue que ces derniers temps j’ai pris du recul. Mon emploi du temps ne me permet pas de suivre les films et je dois dire aussi que je suis très sensible, à tel point que je pleure à chaque scène blessante.
Et quel est votre chanteur préféré ?
Sans hésitation, je dirais Matoub. J’écoute aussi Mourad Guerbas, Makhlouf et Allaoua, sans oublier Haddad Fateh qui n’est autre que mon ancien prof et auquel je passe un grand bonjour.
Le couscous est le plat préféré du commun des Kabyles, est-ce également le cas pour vous ?
Ah oui, c’est sur.
Puisque vous êtes, désormais, une star, on doit piocher dans votre vie intime, si vous permettez ?
Allez-y, bien que le mot star est trop grand pour moi
Etes-vous mariée ?
Non, pas encore, ni fiancée d’ailleurs.
Pour clore cet entretien, que diriez-vous ?
Et bien, je dédie cette distinction à toutes les femmes kabyles, à ma famille, à mes amis ainsi qu’à l’ensemble des habitants de mon village. J’espère que chaque jeune fille puisse réaliser ses rêves. En outre, je félicite mes deux dauphines et les organisateurs de ce concours.
Propos recueillis par M.O.B

