Les débats précurseurs ont commencé

Partager

Le sommet arabe qui se tiendra à partir du 29 mars à Alger, sera celui de la réforme et du changement, c’est en somme ce qu’avaient déclaré, hier, Abdelhamid Chebira, cadre au ministère des Affaires étrangères, Chafik Hadji, chargé des affaires au niveau de l’ambassade de la Tunisie, Aïssa Derouiche et Khaled Ziad, ambassadeurs de Syrie et d’Irak en Algérie, lors de leur passage à l’émission “Mahatate” de la Chaîne I. En effet, l’idée de la réforme qui a émergé lors de la session de Tunis et qui touchera aux structures de la Ligue arabe et sa méthodologie de travail, pour la promouvoir en un outil du développement socioéconomique, sera consacré lors du sommet d’Alger. Trois grands dossiers, d’un très vaste programme d’actions, seront présentés, examinés et adoptés lors cette session durant laquelle il sera procédé au lancement effectif du Parlement arabe provisoire qui siégera à Damas, à l’amendement des modalités de vote et de prises de décision au sein de la Ligue arabe et à la création d’une instance de suivi de l’exécution des décisions de la Ligue et du sommet arabe. M. Derouiche a accentué son intervention sur la nécessité de tenir les engagements, car “les chefs arabes sont connus pour être de beaux parleurs qui ne font pas toujours ce qu’ils disent”, mais il a signalé qu’il a perçu actuellement “une prise de conscience salutaire des gouvernements arabes pour se diriger vers la concrétisation des engagements pris et la consécration des réformes”. Il a ajouté que la Ligue arabe ne devrait pas se pencher uniquement sur les questions politiques et sécuritaires qui ont longtemps monopolisé les échanges, au détriment des intérêts économiques souvent relégués au second plan. “Le citoyen arabe a besoin de voir un marché mixte, des projets de lignes de transport entre les pays arabes, des échanges économiques effectifs”, a-t-il avancé. De son côté, M. Chebira s’est félicité que les engagements de l’ouverture politique et de la démocratisation des régimes arabes arrêtés lors du sommet de Tunis, soient respectés et “l’amendement de la Constitution en Egypte, les premières élections en Arabie Saoutide et en Irak ne sont que des exemples illustrateurs de la volonté politique des dirigeants arabes de rompre avec les anciens modes de gouvernance et d’accompagner les mutations de leurs peuples vers la modernité”. Sur le volet économique et commercial, les quatre intervenants étaient optimistes quant à une consécration définitive lors du sommet d’Alger des accords sur l’ouverture des frontières et la libre circulation des citoyens arabes, ainsi que la zone de libre échange et l’unité douanière.Le sommet d’Alger abordera également la situation sécuritaire pour tenter d’apporter leurs contributions à travers l’examen et la concertation autour du conflit arabo-israélien, le pourrissement de la situation au Darfour (Soudan), le retrait des troupes syriennes du Liban, pour prendre des décisions responsables et apporter des solutions idoines.

H. Hayat

Partager