Hier dès 9h00, la ville d’Azazga a été envahie par les lycéens des 3 établissements de la ville, lycées « Chihani Bachir », « Sahoui Aldjia » et le « Technicum » assistés par les élèves des établissements secondaires de Yakouren et de Fréha.
La parfaite maîtrise des éléments de la sûreté de daïra a fortement contribué à donner un caractère pacifique à cette démonstration de force, qui a drainé une foule nombreuse.
Les slogans, dénonçant le programme imposé par la tutelle, fusaient de toutes parts. Des banderoles portées par les élèves, telles que « élèves = machines » entre autres, dénotent la déception des lycéens qui semblaient décidés à aller jusqu’au bout de leur revendications. Encadrée par un service d’ordre composé des élèves des cinq lycées, la marche s’est ébranlée vers le stade situé non loin du tribunal de la ville, mitoyen au commissariat. Craignant des infiltrations, des éléments de la sûreté veillaient au grain.
L’arrivée des élèves, qui s’était effectuée sans anicroche, a donné lieu à des échanges d’amabilité. Sous des cris stridents ponctués par des sifflements et de pétards, le cortège se regroupera dans l’enceinte du stade. Les responsables de ce mouvement de contestation prirent la parole. Les délégués des lycées « Chihani Bachir » de la ville et de Fréha dénonceront vivement le programme. Ils mettront en garde les présents devant le sombre avenir qui les attend si les autorités ne répondent pas favorablement à leur requête.
Après avoir félicité l’assistance pour avoir répondu à l’appel, les comités des établissements susnommés annonceront la reprise des cours à partir de dimanche, une reprise qui sera toutefois conditionnée par la réaction des pouvoirs publics. Après la dispersion de ce regroupement, une cinquantaine d’élèves du Lycée de « Ag’ni Oucharki », un village qui relève de la commune des Aghribs, prirent la relève et effectuèrent à leur tour une marche.
Venus témoigner leur solidarité aux cinq établissements, ces jeunes feront un tour en ville. Sans slogans, cette deuxième marche se déroulera pacifiquement.
Rachid Yahou