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Les jeunes se prennent en charge

Livrée à elle-même, la jeunesse de Saharidj centre, qui compose la majorité écrasante de la population, à laquelle s’ajoutent d’autres jeunes des villages avoisinants, qui rallient quotidiennement ce chef-lieu de la commune et qu’ils ne quittent qu’à des heures tardives de la nuit.. Des jeunes rassemblés s’adonnent à des activités et autres comportements répréhensibles, alcool, drogue et autres délits, faute d’existence d’autres loisirs ou occupations utiles. Pourtant c’est une jeunesse simple qui ne demande pas grand-chose. C’est une importante frange de la société, facile à canaliser, pour peu que l’Etat se penche légèrement sur leur cas. Le cas le plus édifiant et à titre d’exemple, c’est la mise à leur disposition de la salle polyvalente, opérationnelle depuis une année. Malgré un manque flagrant en équipements, cette salle a été prise d’assaut par ces jeunes qui se surpassent en imagination et en créativité pour donner à ce lieu un caractère de détente, et de loisirs. Même ceux qu’on croyait “irrécupérables”, car ayant depuis longtemps cédé au dérapage de toutes sortes, se sont reconvertis en protecteurs et défenseurs acharnés de ce lieu qui leur est destiné et qui ne reculent devant aucun effort physique et autres sacrifices pour améliorer les conditions d’accueil, en y incitant leurs anciens camarades à les rejoindre et abandonner une voie qui ne conduit nulle part. “On n’est jamais mieux servi que par soi-même”, telle est la réflexion d’un de ces “repêchés” en contemplant le travail réalisé au niveau de cette salle, une réflexion qui dénote on ne peut mieux, le peu d’espoir que nourrissent ces jeunes. Cette tranche de la population suit de près l’évolution de tout ce qui se projette ou se décide par les pouvoirs publics, d’où cette trêve que ces mêmes pouvoirs doivent mettre à profit pour se rapprocher davantage de ces jeunes et mettre la main pour alléger un tant soit peu le calvaire de cette jeunesse par la création d’emplois, la multiplication des lieux de loisirs.

Omar Soualah

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