Le calvaire d’un père à Tizi-Ouzou

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Les services de l’état civil, de l’APC de Tizi-Ouzou, ont refusé d’inscrire dans le registre des nouveaux nés, le prénom de Masintha. Motif : le prénom en question n’est pas algérien et ne figure pas dans la nomenclature des prénoms de la mairie, selon le père de la petite fille qui s’est présenté hier à notre rédaction. «Ma fille est née le 12 juin 2010 à la clinique Sbihi de Tizi-Ouzou, et lorsque je me suis présenté à la mairie, le préposé au guichet a refusé d’inscrire ma fille sous le prénom de Masintha pour le motif que ce dernier n’existe pas dans la nomenclature des prénoms, alors que Masintha est un prénom berbère que j’ai trouvé dans un dictionnaire», nous confie le père de la fille, Amar Madouni, résidant à Tizi-Rached, qui nous a exhibé une lettre adressée au procureur de la République près du tribunal de Tizi-Ouzou le 11 novembre 2010, pour lui demander l’inscription de sa fille sous le prénom de Masintha. « Lorsque je me suis présenté au tribunal, pour en savoir plus sur cette affaire, la préposée au guichet m’a tout simplement répondu, verbalement, que ma demande d’inscrire ma fille sous le prénom de Masintha est refusée, sans me donner la moindre explication ». Depuis la naissance de sa fille, âgée aujourd’hui de 8 mois, l’infortuné citoyen se dit incapable d’effectuer toutes les démarches administratives. « Je suis bloqué et je ne peux rien faire à cause de la bureaucratie. Ma fille est aujourd’hui âgée de 8 mois, mais elle ne figure toujours pas sur le livret de famille. Je veux l’inscrire à la crèche, mais je n’y arrive pas pour la simple raison qu’elle n’existe pas aux yeux de l’administration», s’insurge notre interlocuteur qui ne sait plus à quel saint se vouer.

A. C.

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