Béjaïa : Vers une grève de trois jours des communaux

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Les communaux de Béjaïa haussent le ton. Le conseil de wilaya Snapap du secteur des communes de la wilaya de Béjaïa, a décidé au terme de sa réunion tenue le 27 janvier dernier, d’une grève de trois jours les 21, 22 et 23 février.

Dans un communiqué transmis à notre journal, la section syndicale des communaux de Béjaïa, dénonce énergiquement « les atteintes aux libertés syndicales et au droit de grève et les manoeuvres dilatoires des pouvoirs publics ». Les communaux dénoncent également la non prise en charge de leurs revendications pourtant maintes fois réitérées. Des revendications socioprofessionnelles des travailleurs des cinquante deux communes de la wilaya de Béjaïa souffrant quotidiennement de la « dégradation vertigineuse de leur pouvoir d’achat et de la précarité de l’emploi ». Selon les rédacteurs du communiqué rien n’a été fait jusqu’à maintenant par le ministère de tutelle pour satisfaire aux revendications des communaux. « A ce jour, aucun projet de statut particulier ni de régime indemnitaire n’ont vu le jour » soutient le conseil de wilaya Snapap du secteur des communes de Béjaïa dans son communiqué condamnant au passage ‘’le mépris’’ affiché à l’endroit des travailleurs communaux en leur fermant, entre autres les portes du dialogue. Aussi, les communaux déplorent leur « marginalisation et leur exclusion » dans les dernières augmentations salariales et dans la classification catégorielle dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Face à cette situation, le conseil syndical appelle les communaux à se mobiliser et à répondre massivement à la grève nationale de trois jours pour exiger la satisfaction de leurs légitimes revendications, dont « la revalorisation du point indiciaire, la promulgation du statut particulier et le régime indemnitaire des communaux, la retraite sans conditionsd’âge, la défense des libertés syndicales et du droit à la grève et l’intégration des vacataires et des contractuels ». S’agissant de ce dernier point, au moins 170 agents exerçant dans la commune d’Akbou, ont été dernièrement remerciés. Ces derniers ont organisé plusieurs actions de protestation devant leur siège APC pour exiger leur réintégration, mais les autorités communales font jusqu’à maintenant la sourde oreille. Dans la foulée d’une action de protestation organisée par ces derniers, les autorités municipales d’Akbou ont décidé de reconduire 70 d’entre eux, mais à « temps partiel » et non à plein temps comme ils l’exigent. Face au mutisme des responsables locaux, les 170 contractuels appartenant à différentes catégories socioprofessionnelles comptent maintenir la pression sur le maire d’Akbou pour faire entendre leur voix.

Dalil S.

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