A Draâ El Mizan, comme partout ailleurs en Algérie, dès l’arrivée des fêtes religieuses notamment celle du Mawlid Ennabaoui, les pétards réapparaissent Pourtant, il est dit qu’ils sont interdits. D’où viennent-ils alors? Et comment arrivent-ils chez ces revendeurs occasionnels ?
Ces questions sont posées à chaque fois qu’on entend retentir les éclats de ces petits engins explosifs. Si l’on évoque ce phénomène, c’est beaucoup plus pour parler des dangers qu’ils occasionnent. De nos jours, on les entend même dans les cours de récréation de nos écoles, alors que dans les rues et les artères de la ville, ils sont utilisés notamment pour effrayer les filles (collégiennes et lycéennes). En tout cas, c’est vraiment un grand problème. Même au niveau des structures sanitaires, chaque année, des cas de brûlures aux mains et aux visages y sont enregistrés. « Ce ne sont pas les personnes qui les revendent qui posent problème, mais, plutôt, la facilité avec laquelle ils atterrissent entre leurs mains », nous a signalé un père de famille. Au jour d’aujourd’hui, à presque dix jours avant la célébration de la naissance du prophète Mohammed (que le Salut Soit sur Lui), les habitants de certains quartiers du centre ville trouvent, déjà du mal à s’endormir avec tous les bruits que cela engendre. « Ce n’est pas une tradition musulmane. Cela ne rentre aucunement dans la célébration de cette naissance », nous a expliqué à ce sujet un imam. Certains estiment que c’est le rôle des associations de quartiers, des enseignants et même des imams de sensibiliser, non seulement les enfants, sur les dangers qu’ils encourent en manipulant ce genre d’explosifs, mais aussi les parents qui les leur achètent. Des pétards sont vendus jusqu’à deux cents dinars, voire plus, selon leur calibre. Ainsi, en plus des dépenses inutiles, leurs méfaits sur la santé des utilisateurs se sont accentués, des enfants y ont même perdu l’usage de leurs yeux.
Il est de plus en plus nécessaire, aujourd’hui, de veiller au strict respect de cette interdiction, car il y va non seulement de la santé publique, mais aussi de la quiétude des citoyens en général.
Amar Ouramdane

