«Quand je roulais en BMW à 22 ans, lui coupait des tickets de cinéma»

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Le président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi, a animé hier à 11h30, un point de presse au siège du club. Il a saisi cette occasion pour revenir sur l’actualité de son équipe et, surtout, sur le bras de fer l’opposant au président de la fédération, Mohamed Raouraoua.

Hannachi a d’abord donné des précisions concernant le passage de Hamiti devant la commission de discipline, «Les nouveaux dirigeants ont jugé utile de traduire trois joueurs devant la commission de discipline et Hamiti en fait partie. Ce que je sais c’est que ce joueur est parti à Béjaïa où il a veillé tard et il ne s’est pas entraîné pendant plusieurs jours. Le reste est sans commentaire. Hamiti est à la JSK pour faire le boulot pour lequel il est payé. Il a fauté et il devait comparaître devant cette commission pour s’expliquer.

Nous sommes, peut être, le seul club qui a paye les joueurs jusqu’au dernier centime et il n’est pas question, pour nous, de badiner sur la discipline». Le second point abordé d’entrée par le president des canaris, c’est celui lié à la résiliation du contrat de Din Din. Je lis ici et là des choses qui ne cadrent pas avec la réalité. Je vous livre aujourd’hui les raisons exactes. Din Din s’est rendu au Vietnam en 2008 sans qu’il ne soit libéré par son club avec lequel il avait signé au Cameroun. C’est pour cette raison qu’il n’a pas pu obtenir son CIT. Aussi, l’absence de ce document nous a contraints à nous passer de ses services parce que il ne pouvait pas être qualifié.

«On saisira Blatter pour empêcher la candidature de Raouraoua à la FIFA»

Quant à son manager, contrairement à ce qui est rapporté ici et là il n’a pas pris un sou. On ne pouvait pas le payer avant sa qualification».

Le président a révélé que la JSK a déposé une plainte au tribunal de Tizi-Ouzou pour vol, contre Raouraoua. «Nous avons déposé une plainte. Raouraoua a déclaré qu’il ne venait pas à Tizi-Ouzou, et bien, il ne viendra pas au stade, mais plutôt au tribunal. La FAF a amputé de l’argent pour régler des factures concernant Air Algérie, les arbitres, le commissaire du match ainsi qu’une autre personne qui s’est permise une suite à l’hôtel Hilton, sans le moindre bon de commande de la JSK. Ce sont des choses que tout le monde peut vérifier, puisque les pièces sont à notre niveau. Je vous informe que nous allons adresser cette semaine un courrier à la FIFA pour lui demander de ne pas accepter sa candidature à son comité exécutif, en raison des affaires pour lesquelles il est traîné devant la justice. Concernant les autres plaintes déposées à mon encontre par Raouaraoua et 11 membres de la fédération, on n’en retrouve aucun grief concernant le match face au Ahly.

«Je le défie : qu’on fasse des enquêtes sur ma gestion et la sienne»

Pourtant, c’est de là que tout est parti. Je vais aussi rappeler encore une fois que trois membres de la FAF m’ont appelé pour me dire qu’ils n’ont pas signé de dépôt de plainte à mon encontre. Je le redis encore, Raouraoua, en s’attaquant à ma personne, c’est la JSK qu’il veut casser.»

Toujours concernant le bras de fer avec Raouraoua, Hannachi qui n’a apparemment pas apprécié les dernières déclarations déguisées du président de la FAF à son égard, a tenu à lancer de nouveau un défi à Raouraoua. «Il ose parler de mauvaise gestion, et bien, je le défie : que l’on appelle à une commission d’enquête sur ma gestion depuis 2000 à ce jour et sur la sienne depuis l’année de l’Algérie en France et son passage à la FAF jusqu’à 2011». C’est là que nous verrons qui de lui ou de moi fait de la bonne gestion.»

«Moi j’ai toujours évolué en première division, Raouaraoua n’a jamais porté de cuissette»

Hannachi a tenu également à répondre à certaines allusions faites à son égard par Raouraoua. «Moi j’ai toujours évolué en première division, mais Raouraoua n’a jamais porté de cuissette. Donc je n’ai pas de leçons à recevoir». Il faut qu’il sache que lorsque j’avais 22 ans, je roulais avec une BM au moment où lui coupait des tickets de cinéma. Je n’ai jamais pris de prime. Je la laissais aux autres joueurs lorsque j’évoluais à la JSK, en tant que joueur et aujourd’hui, j’ai mis ma residence gratuitement au service du club. Il dit qu’il gère 1400 clubs, c’est vrai, mais il a oublié de dire qu’il les dirige de l’étranger.»

«Les clubs doivent être accompagnés par les pouvoirs publics»

Parlant du professionnalisme, le premier responsable de la JSK est revenu longuement sur le sujet. «Le professionnalisme est une bonne chose, mais il fallait commencer d’abord par les fondations. Malheureusement, chez nous, on a commencé par la charpente et cela nous empêche d’avancer. Les clubs doivent être accompagnés par les pouvoirs publics dans leur mission, comme ils le font pour les entreprises, les industriels… Mais malheureusement, à ce jour, rien ne vient. Même les dix milliards et les 2 ha qui nous ont été promis ne sont toujours pas concrétisés. Jusqu’à ce jour, nous n’avons rien reçu».

«Nous visons une place sur le podium»

Revenons aux objectifs de son équipe, le boss kabyle dira : «Cette année, on va se contenter de jouer le podium en championnat et aller le plus loin possible en coupe d’Algérie et en coupe de la CAF avec l’ambition de remporter le trophée. Je reste confiant, quant à mon équipe qui est bien revenue, de poursuivre sa bonne dynamique. Nous avions fait sensation en Ligue de Champions, avant de connaître quelques difficultés ensuite en championnat, mais aujourd’hui les choses sont rentrées dans l’ordre. Nous avons enregistré trois nouvelles recrues qui viennent s’ajouter au groupe déjà en place et j’ai pleine confiance, quant aux capacités de l’équipe à répondre aux attentes».

Propos recueillis par S. Klari

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