Le chemin de wilaya n° 43, qui traverse la commune de Toudja, sise à 20 km environs de la ville de Bgayet, se trouve dans un état de délabrement avancé. Aux nids-de-poule, qui s’y sont formés, s’ajoute l’absence d’accotement et l’étroitesse de cette route, ce qui rend la rend impraticable et dangereuse, et par conséquent, sa réfection devient urgente. Pour Betka Mouloud, vice-président à l’APC de Toudja, l’aménagement de cette route, longue de 45 km, est une priorité. D’ailleurs, les élus de cette municipalité et les associations de villages n’ont pas cessé de réclamer sa réfection auprès des autorités de la wilaya. «Nous insistons pour que notre revendication aboutisse. C’est une nécessité. Le CW 43 est la colonne vertébrale de le commune, il traverse pratiquement tous ses villages», a affirmé notre interlocuteur. Pour rappel, les transporteurs, desservant la ligne Toudja-Bgayet, ont déjà par le passé déclenché une grève de trois jours afin de réclamer la réfection de cette route, jugée dans un état lamentable. Les pouvoirs publics ont promis de prendre en charge cette doléance dans le cadre du programme complémentaire prévu avant la fin de l’année 2010. Toutefois, cette promesse n’est pas encore concrétisée. M. Betka Mouloud nous dira, en outre, qu’une réunion, qui a regroupé des élus de l’APC de Toudja, l’ensemble des associations des villages et l’ex-wali de Bejaia, a été tenue le 12 août dernier pour discuter de ce problème. A l’issue de cette réunion, les pouvoirs publics se sont engagés à prendre en considération cette revendication, mais «aujourd’hui, on ne voit rien arriver », déplore ledit vice-président. Ce dernier qui est revenu sur la rencontre qui s’était tenue le 19 janvier précédent, à la maison de la culture de Béjaïa, entre le wali Hamou Ahmed Touhami et les élus des communes de la wilaya, pour débattre sur la part qui est échue à la wilaya de Béjaïa, au titre du quinquennat 2010/2014, s’est dit «étonné et énervé», constatant «la mise à l’écart» de la municipalité de Toudja dans ce plan de développement. « Les gens sont sortis en pleurant, il y a des privilégiés», a indiqué notre interlocuteur, tout en précisant que l’APC compte interpeller le wali, «on a fait une demande d’audience au wali et nous souhaitons qu’il réponde».
Boualem Slimani