Les jeunes espèrent des procédures plus allégées

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De nombreux jeunes de la capitale émettent le souhait de voir, à la faveur des décisions du dernier Conseil des ministres, les procédures du dispositif de promotion de l’emploi des jeunes, allégées et débarrassées de tout aspect susceptible de les empêcher d’en bénéficier.

« Nous souhaitons vivement que les dernières décisions prises en Conseil des ministres soient appliquées sur le terrain rapidement afin de consacrer véritablement le droit des jeunes à l’emploi », indiquent des jeunes rencontrés à la direction générale de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) à Ruisseau (commune de Mohamed-Belouizdad).

Ils se disent confiants que les mesures prises au sujet de l’emploi des jeunes vont dynamiser les mécanismes mis en place et permettre au jeune désireux de monter son projet d’y arriver sans grande peine.

Mourad, la vingtaine, venu déposer son dossier, estime que la communication et le dialogue doivent revêtir une importance « capitale » au sein des structures de l’ANSEJ afin d’éviter tout « malentendu » ou « blocage » “On comprend parfaitement que le dossier d’un jeune promoteur puisse être rejeté pour telle ou telle raison, comme le manque ou l’absence de qualification, la non rentabilité du projet, le gel de certains créneaux comme le transport ou la location de véhicules et d’engins, mais il est du devoir des responsables de bien l’expliquer au postulant, loin de toute opacité », a-t-il insisté.

Mourad constate, à la faveur de discussions qu’il a eues avec de jeunes promoteurs, que les créneaux qui semblent, en ce moment, avoir la cote sont l’agriculture, les services, la pêche et l’artisanat.

Liès et Slimane, deux jeunes issus des quartiers d’El Madania et de Mohamed-Belouizdad, ont opté respectivement, pour la boulangerie et la fabrication de pièces pour les poulaillers.

Mieux répondre aux attentes

Ils se sont présentés au siège de la direction générale de l’ANSEJ pour suivre l’évolution de leurs dossiers et savoir à quel niveau, ils se trouvent.

« Nous avons hâte que la commission chargée du traitement des dossiers nous donne son aval ce qui, pour nous, sera synonyme de lancement du projet », confie Liès. Pour eux, le dispositif de l’emploi des jeunes offre une « réelle » opportunité aux jeunes de monter leur propre entreprise.

« Les jeunes doivent faire preuve de patience. De leur côté les responsables doivent tout faire pour faciliter les procédures », disent-ils. Bachir, également la vingtaine, est aux anges. Et pour cause, la commission vient de valider son dossier pour l’acquisition d’un camion frigorifique.

« On m’a demandé de ramener le registre du commerce. C’est un préalable aux contacts devant être établis avec la banque pour bénéficier d’un crédit », se réjouit-il.

De leur côté Farida et Lamia, habitant Hussein Dey, ont décidé de monter un salon de coiffure pour dames.

« Nous avons suivi une formation dans ce domaine et avons la chance de disposer d’un local libre, ce qui nous a encouragées à concevoir ce projet », expliquent-elles. Farida et Lamia tiennent, toutefois, à souligner que de nombreuses jeunes filles optent pour des spécialités considérées comme étant l’apanage de la gent masculine, à l’instar de l’agriculture et du bâtiment.

Les interlocuteurs rencontrés se félicitent tous que l’emploi des jeunes soit érigé en priorité nationale et espèrent que les mesures décidées permettront de mieux répondre aux attentes, d’autant plus, relèvent-ils, que la plus grande richesse d’une nation c’est sa jeunesse.

Hakim N

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