Attention aux sangliers !

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Les citoyens de l’ensemble des communes de la daïra de M’Chedallah auront remarqué la réapparition, bien que timide, des sangliers et cela grâce aux traces visibles de leurs passages en procédant au retournement du sol. Des sols qui ressemblent, de loin, au labour tellement les groins sont à la recherche de racines comestibles, de vers blancs, d’asticots et autres. Une réapparition qui ne laisse pas indifférent, après une subite disparition durant l’automne. Une disparition forcée à cause des incendies d’envergure et en série, qui ont détruit presque la totalité de leurs refuges que constituait la forêt. Les innombrables hordes de sangliers, qui vivent en groupe de 15 à 20 têtes, avaient été encerclés par les flammes et ont péri. Pour ces animaux rescapés, ils avaient fui la région à la recherche de nourriture et de nouveaux refuges. Il faut dire que durant ces 20 dernières années, en l’absence de battues, ces bêtes avaient proliférés causant des dégâts considérables dans les cultures maraîchères, mais aussi dans les vergers. La majorité des petits paysans de Kabylie ont dû renoncer au travail de la terre et des vergers dont les récoltes sont systématiquement détruites par les sangliers, qui se sont enhardis ces dernières années et cela après s’être familiarisés avec les centres urbains et habitués à la présence humaine, au point de s’aventurer jusqu’au milieux des cités pour chercher leur pitance dans les poubelles qu’ils disputaient aux chiens errants. L’importance que revêt un contrôle rigoureux de la reproduction des sangliers réside dans le fait qu’une seule femelle peut mettre bas à prés de 26 à 30 marcassins par année, à raison de deux portées dont chacune est composée de 12 à 15 nouveau-nés et qu’une femelle devient adulte à l’âge de 08 mois et peut avoir sa première portée à l’âge de 12 mois, ce qui explique la reproduction rapide effarante de cet animal. Sur le volet utilité le sanglier est qualifié par les écologistes de planteurs par le fait qu’en retournant la terre à l’aide de son puissant groin, il recouvre les semences végétales éparpillées par le vent, ce qui leur permet de germer et prendre racines. De plus le sanglier ingurgite d’énormes quantités d’insectes parasitaires et nuisibles à l’agriculture et dont certaines espèces véhiculent même des maladies transmissibles à l’homme.

Oulaïd Soualah

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