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La suie blanche enfin disponible en Algérie

Né le 7 avril 1983 à Aokas, station balnéaire située à 25 km à l’est de la wilaya de Béjaïa, Rabah Djabri a étudié la littérature française. Il a commencé l’écriture alors qu’il était encore au lycée. Il vient d’éditer son premier roman en Algérie.

Ce dernier, intitulé La suie blanche a été déjà édité en France en 2007 aux éditions Le manuscrit. C’est un récit qui relate la vie d’un jeune homme depuis son enfance : son échec dans les études, son malheur en amour et enfin sa défaite sociale. L’exemple d’un parfait échec dans la vie. Le thème de l’oeuvre est la vie mais aussi le combat que mène un homme, soumis à de drôles épreuves, pour retrouver des repères auxquels il tenait tellement, malgré leur vulnérabilité.

L’histoire de cette édition a bel et bien commencé sur le site des éditions le manuscrit www.manuscrit.com. Ce site propose dans ses différentes rubriques des opportunités pour les jeunes auteurs de proposer leurs manuscrits au comité de lecture. Les manuscrits à éditer sont sélectionnés par le comité de lecture et les partenaires éditoriaux du site (libraires, responsables de revues, universitaires, chercheurs). C’est ainsi que le roman de Rabah Djabri a été choisi et édité en France.

Mais l’objectif de notre jeune auteur est de voir son roman dans les librairies algériennes. Pour des problèmes administratifs, sa maison d’édition, Le manuscrit, n’a pas pu réaliser son rêve en éditant son roman dans son pays. Il n’a pas cédé à ces problèmes et il a tout fait pour que le rêve devienne réalité. Son rêve est finalement exaucé puisque la maison d’édition Enag accepta d’éditer enfin son roman en Algérie.

On espère que notre auteur va servir de guide aux jeunes talents pour pouvoir éditer leurs œuvres, car les éditions Le manuscrit éditent gratuitement les œuvres sélectionnées. Pour vous donner un avant goût, on vous a choisi un passage extrait de la suie blanche : «A quelques mètres de la boulangerie de Zoubir, le boulanger, plusieurs enfants étaient rassemblés autour d’un homme mal vêtu, barbu et aux cheveux longs. Ils criaient tous en même temps : «Nounou ! Nounou ! Nounou !».

Et lui tapait de sa main droite, à laquelle manquaient deux doigts, sur un bidon de peinture qui apparemment servait de poubelle. C’était Nounou, comme tout le monde le surnommait, un nouveau fou qui était apparu depuis environ trois mois, dans les rues du village. Il dormait n’importe où mais toujours près des poubelles. Il mendiait.

Les âmes charitables lui donnaient de quoi manger et même de l’argent parfois. Ce jour là c’était les enfants qui le réveillèrent en allant à l’école et comme ils criaient trop fort… ».

Reda Senoune

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