Le centre d’enfouissement technique tarde à être réalisé

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Pour éradiquer les décharges sauvages ou contrôlées, qui polluent l’environnement et donnent une mauvaise image de Béjaïa, une région à vocation touristique par excellence, les pouvoirs publics ont accordés 18 centres d’enfouissement techniques pour 40 communes de la wilaya. Mais voila que pour leur réalisation, elles dont bloquées par des citoyens qui s’opposent à leur implantation. Devant de telles négations qui freinent le développement des communes en matière de santé publique, un ancien wali a laissé entendre qu’il ferait appliquer la loi pour mettre un terme aux oppositions pour des motifs infondés. Pour bien dire les choses, tout le monde sait que les incinérations des décharges portent un sacré coup à l’environnement et par ricochet à la santé des humains aussi. Par contre un centre d’enfouissement technique de par ses bienfaits présente assurément beaucoup moins de risques de pollution, disent les spécialistes en la matière. C’est une fosse large creusée au sol, dans laquelle sont déversées les ordures ménagères. Une fois celle-ci remplie, elle sera enveloppée d’une couche de terre et une autre sera creusée à coté pour relayer la première. Au bout de quelques années, les immondices deviendront du fumier qui sera utilisé en agriculture. En haute vallée de la Soummam, ce phénomène de pollution par les décharges sauvages a atteint son paroxysme et c’est inexorablement la rivière de la Soummam qui subit les conséquences. La municipalité d’Akbou maintient sa décharge communale sur la rive droite et la municipalité de Seddouk a créé pour sa part sa décharge sur la rive gauche de cette importante rivière, dont les eaux affluent vers la mer à Béjaïa. Les camions de la voirie déversent leurs chargements directement dans les eaux de la rivière polluant ainsi la nappe phréatique. Personne ne se soucie du danger quand on sait que les forages alimentant les populations des communes de Seddouk et M’Cisna se trouvent à un kilomètre plus bas. Pour parer à tous ces risques qui guettent à tout bout de champ les populations, un centre d’enfouissement technique a été accordé il y a quelques années par les pouvoirs publics, dont l’endroit choisi pour son implantation est Gueldamen. Mais seulement, selon un élu, le projet tarde à être réalisé suite aux oppositions des citoyens qui ne savent peut-être pas qu’un tel procédé est beaucoup moins risqué qu’une incinération.

L. Beddar

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