Des centaines de jeunes ont bloqué la route menant vers le quartier Iheddaden à l’aide de pneus brûlés et divers objets hétéroclites hier, samedi, en fin de matinée, avons-nousconstaté.
Les jeunes protestataires entendaient à travers leur action manifester leur adhésion au mot d’ordre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) et protester par là contre le bâillonnement des libertés des citoyens à manifester pacifiquement dans les rues d’Alger. La route menant vers les quartiers populeux de Béjaïa a été rouverte à la circulation en début d’après-midi, après l’intervention de quelques officiers de la police ayant réussi à persuader les jeunes manifestants de surseoir à leur mouvement. Hier, la présence policière au niveau des principaux carrefours du chef-lieu de wilaya a été considérablement renforcée et plusieurs véhicules de police sillonnaient dans un ballet ininterrompu les ruelles de la ville. Dans la commune de Sidi Aich, la tension était perceptible dès les premières heures de la matinée d’hier. Des jeunes ont temporairement barricadé les ruelles de la ville à l’aide de pneus brûlés et des branchages. Hier en début d’après-midi, la tension était toujours papable dans les rues de Béjaïa-Ville. Signalons aussi que tous les magasins du chef-lieu de wilaya étaient hier ouverts et les citoyens vaquaient à leurs occupations, résignés ! A Akbou, des manifestants ont pris pour cible en fin d’après midi, à coups de pierres le commissariat de la ville où un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé dès jeudi. Les policiers ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui grossissait au fil de plus en plus. Un autre affrontement entre manifestants et brigades antiémeute a également été signalé non loin du tribunal d’Akbou. Des barricades ont été dressées sur plusieurs routes de la ville d’Akbou par les manifestants.
Dalil S.