La poésie, ce genre littéraire qui nous permet de décrire le monde, non pas le monde tel qu’il est conçu par les uns, celui que l’on veut nous imposer, mais le véritable monde, avec ses multiples facettes et ses vraies images, qu’il soit celui d’amour ou de haine, d’honnêteté ou d’hypocrisie, de richesse ou de pauvreté de violence ou de tendresse, de rejet ou de tolérance, …en un : mot tel qu’il est vécu par les populations. Dans le but de laisser une libre tribune aux poètes de s’exprimer, de décrire ce monde, un espace d’échange leur a été créé pour ces créateurs du verbe, une rencontre entre les forgerons du verbe amazigh et les spécialistes dans le domaine ; ce qui fait de ce carrefour une école qui servira à promouvoir la poésie, cette emblème qui fait vibrer les âmes et les consciences. C’est d’ailleurs l’objectif principal retenu par les membres d’Adrar N Fad, organisateurs de ce festival, qui se penchent dessus depuis la première édition en 2003. Cette année encore, le festival aura lieu les 24, 25 et 26 mars, soit trois jours durant lesquelles les membres de cette association et les citoyens de la région d’Aït Smaïl se consacreront pour cet évènement tout en s’appuyant sur les œuvres de Mouloud Mammeri. Ce festival dédié à une personnalité telle que Mammeri, ne peut et ne doit qu’être meilleur, le souci de l’association culturelle Adrar N Fad est d’honorer cette personnalité monumentale. Il est inadmissible de méconnaître Mouloud Mammeri, ignorer son œuvre, négliger son combat. Dévier de sa trajectoire, c’est l’assassiner encore une fois car, aujourd’hui, il n’est pas mort «ghas ulac-it yella». Ce festival, qui évolue au fil des ans, est d’une inestimable importance aux yeux des connaisseurs et spécialistes en la matière, où l’art et l’enchantement, la créativité et la compétition, la diversité et l’expérience sont synonymes de l’ampleur du festival. Son impact est grandement visible grâce aux activités présentes et à la richesse des programmes qui sont entre autres des conférences, tables rondes, récital poétique, chants, théâtre, ateliers et sorties distractives. Mais il y a une importance évidente : la qualité le niveau et la pérennité de ce festival sont assurés par ses collaborateurs, en l’occurrence, la commission de jury, composée essentiellement d’universitaires, les candidats, les conférenciers, tous adhérents bénévolement au projet. Et les sponsors qui prennent en charge les lourdes dépenses engendrées par ce festival, durant lequel, même, le transport, l’hébergement et la restauration sont assurés gratuitement pour tous les présents et pour ce neuvième festival, l’âme, l’esprit autant que le corps se trouveront assurément réunis dans les conditions de création et de plaisance, nécessaires pour une émergence sûre dans ce concours purement académique. «Les ouïes enchantées, les esprits submergés, le plaisir d’assister, de vivre cette expérience qu’est le festival de poésie». «Notre cause, nos cris seront entendus et transmis par l’écho de vos voix ». Ceux qui désirent y participer, doivent envoyer trois de leurs poèmes à ladite association, saisis sur micro en caractère latin avant le 26 de ce mois.
Reda Senoune
