A Saharidj, le citoyen continue toujours à payer le sachet de lait pasteurisé a 27 DA et la baguette de pain ordinaire à 9 DA et celle dite améliorée à 10 DA. Au début (il y a de cela plusieurs années), cette augmentation de la marge bénéficiaire par rapport aux prix fixés par l’Etat était justifiée par les frais de transport des commerçants en alimentation générale. Or, depuis presque 2 ans, la culture de la livraison s’est généralisée pour l’ensemble de la gamme des produits alimentaires vendus dans ces commerces de détaillants, la livraison étant bien entendu à la charge des grossistes, fabricants et boulangers, rien ne justifie cette augmentation au-delà des barèmes officiels, notamment pour ces deux produits subventionnés et bénéficiant d’un soutien de l’Etat. Les consommateurs qui ont admis cette marge supplémentaire, en se basant sur la logique du transport, continuent à payer le même prix sans rien dire, par habitude, sans tenir compte de l’introduction du système de livraison, qui n’est pas un cadeau quelconque des fabricants de ces produits, mais dicté par une concurrence assez rude dans ces filières, au même titre d’ailleurs que les détergents et les produits cosmétiques. A la seule différence que pour ces deux derniers produits, la contrefaçon s’en mêle et pèse sensiblement sur le cours des prix qui connaissent des fluctuations. Cet état de fait trouve son explication dans l’absence presque totale des services de contrôle de la qualité et des prix, dans ces communes des zones rurales, ajouté au laxisme des autorités locales qui ne semblent pas du tout préoccupées par ces pratiques qu’ils doivent être les premiers a dénoncer, voire même combattre, ne serait-ce que par solliciter les services compétents à effectuer des tournées plus fréquentes, sachant que leur seule présence inciterait ces commerçants à revenir à de meilleurs sentiments et réprimer leur boulimie, une simple présence sur le terrain inciterait le consommateur à défendre ses droits et user de son devoir citoyen pour dénoncer tout dérapage. A propos de lait, notons que depuis le début du dérèglement de cette filière, qui a engendré une sévère pénurie, il a été enregistré au niveau de toutes les importantes agglomérations de la région de M’Chedallah l’apparition de nombreux marchands de lait qui sillonnent les places publiques à bord de véhicules utilitaires chargés de jerricans de lait. Si certains de ces derniers sont connus comme des éleveurs de vaches laitières, d’autres par contre, et ils sont les plus nombreux, sont des inconnus, proposant dans des sachets blancs du lait qu’ils disent de vache. Un produit vendu en dehors de tout contrôle et dont nul ne peut être sûr de la qualité ni des conditions de son traitement. Un cas qui doit aussi susciter l’intérêt des services concernés
Oulaid Soualah

