«Nous voulons un statut et un quota de postes de travail»

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80 diplômés universitaires dans la spécialité de la biologie ont interpellé le ministre de la Santé par une requête demandant au premier responsable du secteur de se pencher sur leur cas pour leur préserver des postes d’emploi permanents.

L’onde de choc de la contestation des fonctionnaires de la santé semble toucher même des corps vacataires comme c’est le cas des biologistes ingénieurs, DES et DEUA de la wilaya de Béjaïa, travaillant dans ce secteur en qualité de laborantins contractuels. Des diplômés universitaires dans la spécialité de la biologie, au nombre de 80, ont interpellé le Ministre de la santé par une requête par laquelle ils demandent au premier responsable du secteur de se pencher sur leur cas pour leur préserver des postes d’emploi permanents.

«Nous vous informons Monsieur le Ministre qu’en dépit de nos diplômes universitaires obtenus dans plusieurs spécialités et grades dans le domaine de la biologie, toutes les portes nous sont fermées nous obligeant à accepter des emplois provisoires avec des primes dérisoires, alors que nous avons exercé des années durant dans les laboratoires d’analyses médicales des EPH et EPSP de la wilaya, sans pouvoir décrocher des postes d’emploi permanents », ont écrit les pétitionnaires.

Ces biologistes contractuels n’ont pas manqué de souligner que pour «seule université de Béjaïa, des dizaines de biologistes sont formés pour les envoyer par la suite rejoindre les sans emploi».

Les biologistes ingénieurs s’indignent du fait qu’ils ont acquis une expérience considérable dans le domaine d’analyses médicales en travaillant dans le cadre de l’IAIG, vacation ou des conventions, et ce dans l’espoir de dénicher un jour un emploi honorable, pour se voir en fin de compte exclus de toutes les opportunités d’embauche, réservées uniquement aux laborantins paramédicaux. Un de ces biologistes ingénieurs ira jusqu’à nous avouer que beaucoup parmi eux ont travaillé plusieurs mois dans des labos d’hôpitaux sans qu’ils soient déclarés à la sécurité sociale, alors que leurs tâches sont de manipuler du sang et autres substances biologiques capables de les contaminer de plusieurs maladies graves. A cet effet, ils s’interrogent jusqu’où ira cette politique d’exclusion dont ils sont victimes et de demander quel sort leur sera réservé après toutes ces années d’études universitaires.

Les biologistes vacataires de Béjaïa trouvent que le meilleur moyen de leur assurer une réelle insertion socioprofessionnelle est de leur réserver un statut particulier, régissant cette profession de biologiste universitaire et bien sûr de leur octroyer des postes budgétaires pour des recrutements permanents. Ce cri de détresse trouvera-t-il un écho chez Ould Abbas, le ministre de la Santé ? Les biologistes ne comptent pas en rester là puisqu’ils veulent saisir aussi le ministre du Travail pour les mêmes raisons de difficultés sociales.

Nadir Touati

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