L’Mouloud est passé sans pétards

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Le fait est tellement remarquable qu’il n’est pas passé inaperçu, tout le monde en parle sur les places publiques, les supputations, analyses et versions à propos de la disparition subite des pétards vont bon train. Les fabricants de ce produit ont-ils mis la clé sous le paillasson ? Ou encore, les barons qui régnaient sur cette matière sont-ils en perte de vitesse ? Mieux encore, nos frontières sont –elles devenues étanches ? Mis à part quelques rares explosions qui ressemblent plutôt à un baroud d’honneur qui n’a rien à voir avec l’habituelle guerre des étoiles qui se produisait à chaque retour de cette fête religieuse, tout le monde aura compris que ces dernières cartouches proviennent des reliquats des stocks de l’année passée, tellement éparses, qu’aucun accident n’a été enregistré au niveau des urgences de l’EPH de M’Chedallah comme à l’accoutumée. Espérons que ces dérangeants et dangereux pétards feront désormais partie du lot des mauvais souvenirs et, pourquoi pas, seront remplacés par d’autres jeux et jouets, sans risques et surtout beaucoup plus éducatifs, qui ne véhiculent pas de relents de violence, comme ces pistolets, mitraillettes ou encore ces arcs qui inondent les marchés, dont certains, tout comme les pétards, comportent leur lots de risques. Ceux qui se félicitent à propos de ce recul de l’utilisation des pétards sont, sans aucun doute, les parents soulagés d’un poids supplémentaire en matière de dépenses inutiles, et surtout de l’éloignement d’un danger éminent pour leurs progénitures. Une autre catégorie de citoyens, soulagée par la disparition des pétards, sont les femmes, sachant que depuis quelques années ces explosifs ont remplacé les traditionnelles boules de neige qu’on jetait à la gente féminine pour la taquiner, celles qui ont le plus a souffrir de ce jeu à la mode sont sans conteste les lycéennes et leurs professeurs femmes, de plus, bien des bagarres ont éclaté à cause de ce jeu déplaisant et stupide. Il n’est que temps pour que les pétards disparaissent de nos us et coutumes, un vœu partagé par tout le monde.

Oulaid Soualah

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