Les syndicats de la Santé publique ont décidé d’unir leur force pour se lever contre le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière.
Les syndicats représentants des corporations médicales de santé publique et hospitalo-universitaire, la corporation paramédicale, ainsi que l’institution nationale représentant l’ordre des médecins comptents ont décidé en effet,à réinvestir le terrain de la protesta, pour faire entendre leur voix. Ces derniers prévoient un sit-in de protestation le 23 février prochain, au niveau du CHU Mustapha Pacha. Ce mouvement de protestation, faut- il le souligner, a été décidé lors d’une réunion tenue le 16 février dernier, à Alger.
Ces syndicats de la santé publique veulent, à travers cette action de contestation, dénoncer « l’opacité » caractérisant la démarche du ministère de la Santé concernant la concertation initiée autour du projet de la nouvelle loi sanitaire, de la politique de la santé et de la réforme hospitalière. « Cette nouvelle loi sanitaire n’obéit pas aux règles universellement admises en la matière», lit-on dans le communiqué parvenu hier, à notre rédaction.
Les syndicats autonomes de la santé (SNPSP, SNPSSP, SNDPSM, SNMASM, SAP) ont attribué ce mouvement de protestation, au fait qu’aucune suite n’a été donnée à leur correspondance par la tutelle, pourtant, ont-ils affirmé officiellement saisie, en vue d’un « véritable débat transparent et sans précipitation avec les véritables partenaires sociaux autour de ce projet qui engage l’avenir du système de santé».
Les initiateurs de cette action, n’ont pas omis de dénoncer la poursuite de cette « fuite en avant » du ministère de la Santé marquée par la tenue de conférences locales à travers les différentes wilayas du pays. « Nous rappelons et prenons pour témoin l’opinion publique qu’un avant projet de loi sanitaire 2010 a été élaboré sans aucune concertation, il aurait même été transmis aux plus hautes instances du pays pour une éventuelle adoption », a ajouté le communiqué. Les syndicats en question, ont réitéré en outre, leur position de principe de boycotter la démarche de l’administration de tutelle.
Ils ont, dans ce sens, lancé un appel au ministère de tutelle pour l’ouverture d’« un véritable débat » autour d’un projet de loi aussi fondamental. Devant cette situation du fait accompli, les syndicats de la Santé publique appellent l’ensemble des professionnels de la santé à se mobiliser autour de ce mouvement de contestation.
Lemya Ouchenir