La commune de Saharidj, à l’est de Bouira, est envahie par les décharges sauvages qui poussent comme des champignons dans la totalité des villages, faute de moyens matériels et humains pour y faire face. Le premier responsable de la commune ne cesse de lancer des appels à l’aide auprès des services concernés, afin de lui venir en aider par l’affectation des moyens adéquats dans le but de freiner cette menace qui guète, chaque jour d’avantage, la santé de ses concitoyens. En effet, mis à part le chef-lieu communal, aucun autre village ne bénéficie de ce service qui ne fonctionne qu’avec une petite équipe d’éboueurs, composée de cinq ouvriers et d’un tracteur à benne. Des moyens dérisoires pour prendre en charge l’hygiène d’une commune composée de six importants villages et abritant une population estimée à près de dix mille habitants. A ceux-là s’ajoutent plusieurs institutions qui sont prises en charge, comme la brigade de la gendarmerie, le détachement militaire, le détachement de la garde communale et plusieurs établissements scolaires. Ce manque de moyens matériels et humains a favorisé la naissance de multiples décharges sauvages. Il n’est pas rare de constater l’existence de plusieurs dépotoirs anarchiques dans les quartiers. La décharge communale, implantée à la sortie nord du grand centre urbain, au cœur d’une dense forêt où sont déversés des tonnes de déchets ménagers chaque jour, agresse de son coté cette forêt. De multiples départs d’incendies se déclarent à proximité de ce dépotoir, ravageant à chaque fois d’importantes surfaces et des centaines de jeunes arbustes. Les responsables concernés doivent se pencher sérieusement sur ce problème et dégager les solutions adéquates avant l’arrivée de la saison des grandes chaleurs qui favorise la naissance de foyers d’épidémies et les départs d’incendies.
Nadia Hamani