La population d'Imazgharène ferme le siège de l’APC

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Après leur action d’août dernier, qui avait duré trois longues journées, les citoyens du village d’Imazgharène, le plus grand en terme de population dans la commune de Frikat, ont décidé hier de revenir à la charge afin d’exiger des pouvoirs publics de résoudre leurs problèmes restés en suspens.

Ainsi, avant l’ouverture des bureaux, ils sont passés à l’action en fermant la mairie. Ils sont revenus avec la même plate forme de revendications qu’ils ont exposée aux élus locaux. On citera, entre autres, l’alimentation de leur village en gaz naturel, la réalisation d’abribus, le bitumage des routes et des pistes, le renforcement de l’alimentation en eau potable, la programmation d’une unité de soins, des quotas conséquents en matière d’aide à l’habitat rural et d’autres commodités tant attendues par leurs concitoyens. « En août dernier, nous avons fermé l’APC et la route. Après trois jours, nous avons renoncé aux actions car des promesses nous ont été faites. En ne voyant rien venir, nous avons décidé de reprendre la contestation. En tout cas, cette fois-ci, nous sommes décidés à aller jusqu’au bout ! », nous a confié un membre de la délégation reçue par les élus. Dehors, des voix s’élevaient pour dire que leur village, pourtant le plus important de la commune, est en marge du développement. Le maire et son équipe ont tout de même reçu les membres du comité mais ces derniers ont décidé de maintenir l’action jusqu’à la venue sur place des directeurs de wilaya concernés. « Nous savons que notre commune n’est pas en mesure de régler tous ces problèmes. La présence et l’implication des autorités de wilaya sont impératives pour la résolution de nos problèmes. Nous exigeons d’eux des engagements écrits « , a répondu un autre membre de la délégation. Interrogé au sujet de la plate forme soumise par les villageois, le maire nous a fourni ces explications. « Effectivement, j’ai reçu cette plate forme que j’ai faxée à la wilaya et à la daïra. J’ai répondu à ces citoyens que ce sont des revendications légitimes », nous a-t-il dit. Avant de poursuivre:  » Même si des efforts ont été consentis, je dirai que notre commune est pauvre et que les manques persistent. J’ai essayé de convaincre ces citoyens de renoncer à cette action et que des démarches seront faites au cours de la semaine, mais ils en ont décidé autrement. Nous appelons, tout de même, les pouvoirs publics à regarder notre commune, l’une des plus déshéritées de la wilaya ». Au moment ou nous mettons sous presse, la mairie est toujours fermée et les protestataires sur place. Nous y reviendrons.

Amar Ouramdane

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