l Le corps sans vie d’un villageois a été retrouvé avant-hier en fin de journée par les forces de sécurité aux alentours de Zaâtra, 16 km à l’est de Zemmouri.Agé de 62 ans et répondant au nom de Zballah Lounès, ce citoyen a été enlevé la veille a-t-on indiqué, par un groupe d’individus armés au lieudit El Kherroub non loin du village voisin de Legata. Ancien membre des GLD, Lounès Zballah venait de garer sa voiture Renault Expresse devant un champ de vigne, samedi dernier en fin d’après-midi lorsqu’il fut surpris par les assaillants qu’il l’ont conduit vers une destination inconnue. Restée sans nouvelles durant plusieurs heures, sa famille sera informée, le lendemain de son assassinat. Alors qu’un croyait à un rapt suivi d’une rançon en échange de sa libération, ses ravisseurs l’ont froidement exécuté au sud de Zaâtra avant d’incendier son véhicule. La victime a reçu a-t-on précisé un violent coup de hache à la tête, ne lui laissant aucune chance de survie. Certaines sources laissent entendre qu’il s’agit d’une affaire criminelle de droit commun dont les circonstances exactes ne sont pas encore élucidées.Selon d’autres éléments d’informations, l’attentat, a, de toute apparence été planifié par un commando de la faction locale du GSPC. sachant pertinemment que la région dispose d’un cantonnement militaire — qui intervient à la moindre détonation — les tueurs ont recouru à l’arme blanche pour commettre leur sale besogne. Dans la commune de Legata, on dénombre pas moins d’une vingtaine de terroristes affiliés à la katibet el Arkam, ayant des connexions avec la phalange d’El Ansar dont le rayon de subversion s’étend jusqu’à Mizrana, ces sanguinaires poursuivent en tous sens leur œuvre de haine, de mort et de désolation, tout en rackettant constamment les villageois.Lounès Zballah, surnommé Lebanne, vaillant résistant à l’islamisme armé, a lui-même été, à maintes reprises, victime de représailles des terroristes.En 2002, l’un de ses neveux l’a dépossédé de son fusil à pompe avant de prendre le maquis.En tant que commerçant et vigneron, ce père de famille aurait refusé selon certaines sources de s’acquitter de la dîme (djizia). Et il jurait d’en finis tôt ou tard avec ces hordes intégristes, en soutenant les forces locales de sécurité.S’ajoutant à d’autres coups brutaux, ayant en moins de trois semaines, coûté la vie à un policier, un maire FLN et un autre villageois dans les localités de Zemmouri, Ammal et Ouled Aïssa cet attentat ravive la psychose des villageois.On apprend, par ailleurs, que le frère aîné de la victime aurait succombé dès l’annonce de ce lâche assassinat.
Salim Haddou