S’insurgeant contre la gestion des responsables locaux, des dizaines de citoyens ont improvisé hier, un sit-in devant le siège de l’APC de Chabet El Ameur, localité située au fin fond du sud-est de Boumerdès.
L’attroupement est aussitôt suivi du blocage de l’état civil, alors que de nombreux commerçants avaient baissé le rideau en signe d’adhésion au mot d’ordre de cette protesta, à caractère pacifique. Les nerfs à fleur de peau, certains manifestants ont cru bon de réclamer le départ du maire d’obédience RND, alors que d’autres demandaient la présence d’un responsable de la wilaya, pour lui soumettre directement leurs doléances.
En dépit de nos multiples requêtes, le “strict nécessaire” n’est pas assuré dans cette commune, indiquent les protestataires. “Là on a marre de payer à prix fort cette ration d’eau douteuse qui nous parvient par camion citerne», a-t-on enchaîné.
On déplore, dans la foulée, l’absence d’un véritable plan d’assainissement des eaux usées dans ce centre-urbain qui s’est agrandi en un laps de temps très réduit. Autres plaintes : Inexistence de l’éclairage public et mauvais état des ruelles et autres chemins vicinaux environnants.
A ce triste décor s’ajoute l’absence de perspectives pour de nombreux jeunes, pris dans l’engrenage du chômage.
Chabet El Ameur, comme Ammal, Afir ou Timezrit méritent, à vrai dire, un plan spécial de développement. La promesse faite par les services de la wilaya à ces communes semi-rurales ne s’est pas encore inscrite dans les faits.
Salim Haddou