Les habitants d'Imazgharène maintiennent la pression

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Tout comme en août dernier, les habitants du village d’Imazgharène occupent la mairie pour une troisième journée consécutive.

Les contestataires ne désespèrent pas car ils veulent, vaille que vaille, faire aboutir leurs revendications. « Nous attendons toujours que les directeurs de wilaya se manifestent. Maintenant, nous savons que nos problèmes ne dépendent pas des autorités locales », nous a signifié un membre du comité de village que nous avons contacté. Au deuxième jour (avant-hier), la situation est au statu-quo. La mairie est fermée et les usagers des services de l’APC ont rebroussé chemin sans pouvoir retirer les pièces administratives qu’ils sollicitaient. « On ne veut pas pénaliser les citoyens, mais c’est la dernière action pour faire entendre nos voix. Celui qui a dit qu’il faut fermer une route pour avoir une route a bel et bien raison. Il faut paralyser tous les services de l’APC pour faire venir ces responsables », a souligné un deuxième intervenant. Les habitants d’Imazgharène, environ dix mille âmes, exigent des réponses écrites de la part des responsables des services de la wilaya pour toutes leurs revendications consignées dans une plate-forme. « Il faut en finir avec ces problèmes. Nous n’allons pas lâcher prise. Tout le monde dit que ce sont des revendications légitimes. De quoi a-t-on peur alors? », s’est interrogé un autre.

Les villageois de Maâmar bloquent toujours la route

Imazgharène revendique sa part de développement, le gaz naturel, une unité de soins, bitumage des pistes et beaucoup d’autres commodités. Selon une autre voix, le déplacement des autorités de wilaya à Frikat n’est pas possible en raison du blocage de la RN 25 par les habitants de Maâmar, qui eux aussi, après des pourparlers qu’on croyait fructueux ont décidé de maintenir la pression, exigeant que 77 familles soient relogées en attendant la réalisation de logements dans le cadre du RHP, d’un côté; et d’avoir des garanties au sujet des arrêtés d’attribution qui leur seront délivrés dans l’immédiat, d’un autre côté. En tout cas, le dénouement de ces deux situations risque de prendre du temps.

Amar Ouramdane

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