La coordination des comités de villages dans la région de Taourirt-Ighil revient à la charge cette fois-ci avec la ferme détermination d’aller jusqu’au bout, à l’effet de faire aboutir ses revendications qui persistent depuis 2 années. Le dernier rassemblement en date devant le siège de la daïra, semble fort révélateur de la colère qui mine la population locale qui ne voit rien venir après tant d’actions de contestation, en vue d’une amélioration du cadre de vie, et le développement économique de la région. Un développement qui ne peut se faire sans la dotation de cette dernière d’infrastructures de base et de commodités indispensables à la vie de tous les jours, telles que le lancement des travaux d’aménagement et de réhabilitation de siège de la mairie sis au lotissement de Taourirt, la récupération de la totalité de la polyclinique, la mise en service de l’agence postale ainsi que l’inscription d’un quota de logements sociaux au profit de cette commune. Outre ces points déjà soulevés dans leur précédente plateforme de revendications, les membres de ladite coordination exigent la viabilisation du lotissement sociale et la régularisation des actes, la nomination d’un subdivisionnaire de l’urbanisme, le bitumage de certains chemins, de même que le lancement des travaux d’aménagement du tronçon routier reliant leur municipalité à celle de Beni K’Sila. Des doléances, somme toute, qui persistent depuis belle lurette et que les autorités peinent encore à prendre en charge, face à une population qui vit dans la précarité et qui attend un retour d’écoute favorable, ce qui dénote bel et bien de l’absence d’un dialogue sincère et sérieux entre les deux parties, les autorités d’une part et la population locale de l’autre qui semblent «ne plus utiliser le même langage», nous dit un citoyen le bout des nerfs.
Mohamed Haddad